L’avocat Jean-Paul Moumbeme, qui assure la défense de Sylvia et Noureddine Bongo, avait suscité la polémique lors de son passage dans l’émission “On est chez vous” sur Gabon 1ère, le 14 février dernier. À l’époque, ses clients étaient encore en détention, dans l’attente de leur procès.
Moumbeme avait alors affirmé avec assurance : “Quelles que soient les fautes commises par l’épouse d’un chef d’État, quelles que soient les fautes commises par le fils d’un chef d’État, on ne doit pas les arrêter, les mettre en prison.” Il avait également prévenu : “Je parle, et prenez note, s’il y a un procès, si la femme d’Ali passe à la barre, si le fils d’Ali passe à la barre, tout le monde va dégringoler.”
Interrogé sur la possibilité d’un procès, l’avocat avait répondu de manière énigmatique : “Je pense qu’il n’y aura pas de procès. Ils seront libérés.” Face aux accusations de crimes de détournement, Moumbeme avait rétorqué : “C’est ce qu’on a dit. Mais ils ne l’ont pas commis, on les accuse.”
La libération provisoire de Sylvia et Noureddine Bongo pour raisons médicales, puis leur départ pour l’Angola, alimentent désormais les spéculations. Mais un procès public, s’il avait lieu, pourrait mettre en lumière des complicités et des circuits de prédation impliquant des membres de l’ancien régime, mais aussi des acteurs du pouvoir actuel.