David Mbadigan a été nommé à la tête du conseil d’administration de la CNSS en juillet 2019, juste après son départ du gouvernement de l’ancien Premier ministre Julien Nkoghe Bekale. Mais son mandat a pris fin dans des circonstances dramatiques. Le 3 décembre 2020, il est victime d’un grave accident qui lui fracture le genou gauche.
Une semaine plus tard, le 10 décembre, alors qu’il est alité, il est informé de son limogeage par le ministre de tutelle. Son calvaire ne s’arrête pas là. Évacué en Afrique du Sud pour subir une intervention chirurgicale, il contracte une forme sévère de la Covid-19, qui le plonge dans un coma de cinq jours après 45 jours passés en réanimation.
De retour au Gabon en avril 2021, David Mbadigan entreprend de réclamer les sommes qui lui sont dues. Selon lui, il est dans son droit. Il s’appuie sur la loi n°6/75 du 25 novembre 1975 portant Code de Sécurité sociale, qui serait très claire sur la question.
Mais depuis trois ans, l’ancien ministre se heurte à un mur. Ses multiples tentatives de trouver une issue à l’amiable se sont soldées par des échecs. Il a interpellé successivement les différents directeurs généraux et présidents du conseil d’administration de la CNSS, les ministres des Affaires sociales, les Premiers ministres, le Vice-président de la Transition, et même le Chef de l’État.
Face à ce qu’il qualifie d’injustice manifeste, David Mbadigan a décidé d’intensifier son combat. Il est déterminé à faire valoir ses droits et sa dignité, quitte à porter son dossier devant des instances internationales.