Le 22 mai, un entretien entre les présidents Oligui Nguema et Sassou-Nguesso a eu lieu à l’Hôtel Bristol, “une entrevue organisée par Omar-Denis Junior Bongo”. “ODJB”, “fait partie de la délégation officielle qui accompagne son grand-père”, et semble jouer un rôle de facilitateur dans ce jeu complexe.
Parallèlement, “Noureddin Bongo”, fils de l’ancien président Ali Bongo, est arrivé de Londres. Récemment sorti de vingt mois de détention à Libreville, il a été “reçu par sa tante Pascaline Bongo, également à Paris”. “Ensemble, ils ont notamment évoqué des questions d’ordre patrimonial” alors que le président Oligui Nguema poursuit “une chasse aux actifs financiers de l’ancienne famille présidentielle gabonaise”.
Des liens familiaux se sont également resserrés : “La sœur aînée d’Ali Bongo s’est également entretenue, le 22 mai, avec son demi-frère Omar-Denis Junior Bongo”. “Le même jour, Omar-Denis Junior Bongo a également rencontré son neveu Noureddin Bongo”. C’est “le premier rendez-vous depuis le coup d’État du 30 août 2023 des deux trentenaires”, dont les rapports étaient “quasi inexistants” jusqu’à présent. “La famille Bongo a longtemps prêté à Omar-Denis Junior Bongo une ambition présidentielle pour succéder à Ali Bongo”.
Le président Oligui Nguema avait “confié à plusieurs de ses homologues africains sa volonté de libérer Sylvia et Noureddin Bongo à la fin du mois d’avril, à l’issue de l’élection présidentielle du 12 avril dernier.
Le président Oligui Nguema a aussi eu “une discrète rencontre à l’Élysée” avec le président français Emmanuel Macron. La “libération des derniers membres de la famille Bongo, qui détiennent la nationalité française, a pu être brièvement évoquée”. Côté gabonais, on a “peu apprécié que Paris dépêche pour l’investiture le ministre délégué à l’Europe, Benjamin Haddad, peu préparé sur les dossiers africains, et non le ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot”.
“Brice Clotaire Oligui Nguema a précédé Denis Sassou-Nguesso à l’Élysée”. Ce dernier a été “reçu à déjeuner en tête-à-tête avec Emmanuel Macron, ce 23 mai”. Les relations entre Brazzaville et Paris ont été “encombrées par l’agenda judiciaire visant non seulement le clan présidentiel, dans le dossier des ‘biens mal acquis'”.
Alors que l’annonce de la libération de Sylvia et Noureddin de prison et leur départ pour l’Angola avec Ali Bongo a choqué l’opinion publique quant à la tenue d’un procès et l’opacité de cette libération, les autorités gabonaises n’ont fait aucune communication sur la présence de Brice Clotaire Oligui Nguema à Paris.