Un financement opaque ?
Invité lundi 16 juin 2025 sur les ondes de la radio Urbaine FM, dans le cadre de l’émission Dafresh Morning, Alain-Claude Bilie-By-Nzé a exprimé de sérieuses interrogations quant aux origines des fonds destinés à cette ambitieuse construction. “Là aujourd’hui on nous dit qu’il faut accélérer les travaux. Est-ce que vous avez regardé la loi de finances 2025 ? Si ce projet est financé, il n’est pas financé. Qui finance ce projet ?”, a-t-il lancé, remettant en question la transparence budgétaire du gouvernement.
Absence d’appels d’offres et contradictions gouvernementales
L’ancien Premier ministre a également soulevé le problème de l’absence d’appels d’offres pour les marchés liés à ce projet. “On nous dit qu’il faut qu’on aille vite. Où sont les appels d’offres ?”, s’est-il indigné. Il a rappelé les propres constats du gouvernement concernant les irrégularités dans l’attribution des marchés publics : “On nous a dit que le gouvernement a découvert qu’en 2025, il y a eu 93% de marchés qui ont été accordés sans appel d’offres. Mais qui a accordé ces marchés ? C’est le même gouvernement.”
Cette contradiction a été soulignée avec force par Bilie-By-Nzé, qui s’est interrogé sur la cohérence des actions gouvernementales : “Et là on fait quoi là ? Quels sont les marchés qui ont été accordés là ? Les appels d’offres, les études, tout ça. Et où ? Le financement et où ?”
De l’action sans la réflexion ?
Pour l’opposant, ces questions, qu’il qualifie de “simples”, devraient être posées et obtenir des réponses claires. Il a déploré ce qu’il perçoit comme une précipitation dans la mise en œuvre du projet sans une réflexion approfondie et une transparence adéquate. “Alors, on veut de l’action sans la réflexion. Je vous demande où est le financement. Dans la loi de finances 2025, où est le financement de ces projets ?”, a-t-il martelé.
Enfin, Alain-Claude Bilie-By-Nzé a soulevé la question de l’intégration des populations déguerpies dans ce projet de rénovation urbaine. “Est-ce qu’on peut faire une rénovation urbaine en faisant en sorte qu’on construise des immeubles bureaux en même temps que des habitations pour les populations qui sont là ?”, interrogeant la dimension sociale du projet.