Des conditions de vie alarmantes
Les habitations du Carrefour SNI sont des structures rudimentaires, faites de bois et de tôles ondulées. Certaines, visiblement vétustes, affichent du bois délavé et de la tôle rouillée, le tout surélevé sur des pilotis en bois. Le sol sous et autour de ces maisons est jonché d’une quantité impressionnante de déchets : bouteilles en plastique, morceaux de bois, et autres détritus. Des flaques d’eau boueuse et stagnante se mêlent aux ordures, créant un environnement insalubre.
Loin d’être une simple action répressive, cette opération soulève une question fondamentale : au nom de la dignité humaine, peut-on continuer à tolérer que des compatriotes vivent dans de telles conditions d’insalubrité extrême, exposés aux risques sanitaires, à l’insécurité et à l’indifférence généralisée ?
L’État face à l’abandon social
Le Carrefour SNI, devenu au fil des années un foyer de précarité au cœur de Libreville, offrait une image douloureuse de l’abandon social. Plusieurs responsables institutionnels s’accordent à dire que laisser perdurer une telle situation reviendrait à admettre la démission de l’État et à accepter l’inacceptable.
Lors de sa tournée des chantiers le 21 juin 2025, le chef de l’État, Oligui Nguema, a visité deux projets majeurs de son mandat : la future Cité Administrative de Plaine-Orety, où un bidonville a déjà été démoli, et le chantier du futur échangeur du Camp De Gaulle. Malgré l’indignation de l’opinion publique, le président a délivré un message de fermeté. Sa volonté est claire : moderniser la capitale et mettre fin à l’anarchie urbaine, le tout au nom de la dignité des populations.