Dans sa déclaration intitulée “Opération déguerpissements : responsabilité et sanctions !”, Dieudonné Minlama Mintogo exprime suivre “avec la plus grande attention” l’évolution de ce dossier brûlant. Il s’interroge sur deux points essentiels. Premièrement, les ordonnances d’expulsion ont-elles été remises aux propriétaires des maisons détruites avant le début de l’opération ? Ensuite, la question des indemnisations a-t-elle été totalement réglée, comme l’exige la Constitution gabonaise qui protège le droit à la propriété, avant toute action d’expulsion ?
Pour Minlama Mintogo, si ces deux conditions ont été scrupuleusement remplies, alors la procédure peut être considérée comme respectée, et seule la solidarité nationale devrait intervenir pour soutenir les sinistrés.
Une “dérive autoritaire” ou “incompétence” si les procédures n’ont pas été suivies
Cependant, l’ancien candidat à la présidentielle met en garde : “si la réponse est non, comme cela semble se dessiner dans la plupart des cas, nous parlerons d’une procédure escamotée, d’un abus d’autorité, d’une dérive autoritaire ou simplement d’incompétence !”
Face à l’ampleur des dégâts occasionnés et à la détresse des populations, Dieudonné Minlama Mintogo estime qu’une seule option s’offre au Chef de l’État : “rattraper les erreurs (en procédant aux différentes indemnisations nécessaires selon les cas) et faire tomber les têtes de tous les responsables de ce fiasco.”
Il conclut en insistant sur la nécessité de mettre fin à l’impunité, qu’il considère comme incompatible avec l’ambition de bâtir un véritable État de Droit, socle de la 5ème République gabonaise. Le communiqué de Dieudonné Minlama Mintogo ajoute une voix de plus aux nombreuses critiques qui fusent depuis les déguerpissements de Plaine-Orety, interpellant directement les autorités sur le respect des droits des citoyens et la bonne gouvernance.