L’intérim ministériel : Une notion uridiquement contestée
La première préoccupation soulevée par Aimé MAPANGOU porte sur la gestion des postes ministériels après l’élection de plusieurs membres du Gouvernement au Parlement. Suite à leurs démissions, la Présidence de la République a annoncé, le 14 novembre, la nomination de ministres par intérim.
EPG estime que cette décision n’est encadrée par aucune disposition constitutionnelle claire. Le parti s’appuie sur l’article 73 de la Constitution qui établit une incompatibilité stricte entre la fonction ministérielle et un mandat parlementaire.
Selon MAPANGOU, la notion d’intérim est réservée à l’empêchement temporaire du dépositaire d’une fonction. Or, dans ce cas, la démission est définitive et imposée par la Constitution. En conséquence, « tout Ministre démissionnaire devrait être remplacé immédiatement », sans passer par une période d’intérim. Ensemble Pour le Gabon appelle donc à la démission effective et au remplacement immédiat des ministres élus, écartant toute forme de gestion temporaire.
Rentrée à huis clos : Une entorse à la transparence
La seconde exigence d’EPG concerne la tenue de la session inaugurale de l’Assemblée Nationale, prévue le 17 novembre 2025, pour l’élection de son bureau. Le Secrétariat Général de l’institution a informé les députés que cette séance se tiendrait à huis clos.
Pour Aimé MAPANGOU, cette décision contredit directement l’esprit et la lettre de la Constitution, dont l’article 88 énonce explicitement que les séances de l’Assemblée Nationale « sont publiques ».
EPG y voit un recul sur la transparence démocratique, particulièrement pour une session aussi importante que l’installation de la nouvelle législature. Le parti exhorte les autorités parlementaires à rendre la première séance publique, assurant ainsi la conformité de l’institution avec les prescrits de la Loi fondamentale.
La Constitution ne saurait être “aléatoire”
En conclusion de sa déclaration, Aimé MAPANGOU a insisté sur un principe cardinal : « la constitution ne saurait être d’application aléatoire ou adaptable au gré des intérêts du moment. »
Rappelant que le régime présidentiel gabonais, “librement consenti par les populations”, impose des exigences strictes qui doivent s’appliquer d’abord aux gouvernants, EPG positionne son intervention comme un appel solennel au strict respect de l’État de droit et des fondements démocratiques.










