Tout commence le soir du 17 décembre 2025. Le jeune Cameron est envoyé par sa mère faire une petite course avec un billet de 1 000 francs au quartier “Derrière l’hôtel de la CAN”. L’enfant ne reviendra jamais.
Après cinq jours d’angoisse, son corps est retrouvé en état de putréfaction avancée, dissimulé dans une fosse septique derrière le domicile familial. Selon le parquet, l’examen a révélé une fracture à la nuque, mais aucune mutilation.
Des aveux glaçants
Dans des témoignages exclusifs recueillis par nos confrères de la chaîne publique Gabon 1ère, l’un des principaux suspects est passé aux aveux, détaillant un plan macabre motivé par l’argent :
« Ce qui nous a motivé à l’assassiner, c’est l’argent. On nous a proposé 1 500 000 FCFA à deux », a-t-il déclaré face caméra.
Le suspect explique avoir intercepté l’enfant alors qu’il se rendait à la boutique. Il décrit avec froideur la séquestration dans un garage, où le jeune Cameron a été ligoté (mains, pieds et bouche) avant d’être tué. Il cite également les noms de commanditaires présumés, « M. Seiba » et « M. Sadou », comme étant à l’origine de cette “basse besogne”.
« Nos enfants ne sont pas des poulets de chair » : Le cri du cœur d’une famille
Devant les caméras de Gabon 1ère, la famille a laissé éclater sa douleur et sa colère. « On a mal. Cet enfant ne méritait pas ça », confie un proche. Les parents dénoncent la cruauté des agresseurs, issus du voisinage immédiat, qui auraient feint de participer aux recherches tout en mentant sur la localisation du corps.
« Nous faisons des enfants sur terre, ils ne vont pas devenir des poulets de chair », s’insurge un membre de la famille, exigeant que justice soit faite.
L’enquête s’accélère : Garde à vue à Nzeng-Ayong
Le parquet de la République a confirmé l’ouverture d’une information judiciaire pour enlèvement et assassinat, crimes punis par les articles 279, 223.1 et 223.4 du Code pénal.
À ce stade, les quatre suspects identifiés sont actuellement placés en garde à vue au commissariat de Nzeng-Ayong. Les enquêteurs s’attellent à vérifier chaque piste pour identifier tous les complices et commanditaires de ce crime odieux.
Une onde de choc jusqu’au sommet de l’État : Les réactions
L’affaire a provoqué un véritable séisme politique, entraînant des prises de parole fortes au sommet de l’État et dans l’opposition.
Le Président Brice Clotaire Oligui Nguema : « L’État sera sans pitié »
Le Chef de l’État a exprimé sa solidarité envers les familles touchées et a réaffirmé la fermeté de la justice :
« Je ressens avec une profonde gravité la douleur qui frappe notre Nation face aux disparitions d’enfants et au drame récent ayant coûté la vie à l’un des nôtres. […] Les autorités ont été instruites pour faire toute la lumière sur ces actes. Quatre présumés coupables ont été identifiés et placés en garde à vue. La justice ira jusqu’au bout. L’État sera sans pitié face à ceux qui s’en prennent à nos enfants. La République protège ses enfants. Elle ne renoncera jamais à la justice. »
Alain-Claude Bilie-By-Nze : Une interpellation sur la sécurité
De son côté, l’ancien Premier ministre a pointé du doigt la responsabilité du gouvernement face à la recrudescence de l’insécurité :
« Qui aurait pu imaginer qu’avec des militaires au pouvoir, des enlèvements et assassinats non élucidés se multiplieraient de la sorte ? La justice va-t-elle se saisir de tous ces cas pour rassurer une population déboussolée, livrée à elle-même ? »










