Foumboula Libeka a affirmé qu’il avait voté contre ce texte, considérant qu’il représente une véritable « catastrophe sociale ». Cette évaluation pessimiste découle d’une pression fiscale jugée excessive sur une population déjà lourdement éprouvée par un taux de chômage important. Bien que l’enveloppe budgétaire initiale de plus de 7 300 milliards de FCFA ait été ramenée à 6 000 milliards, avec une réduction des investissements de 3 000 à 2 000 milliards, l’ancien député estime que les choix d’arbitrage sont fondamentalement incohérents avec la réalité quotidienne des Gabonais.
Son inquiétude porte principalement sur l’impact direct de nouvelles mesures fiscales, telles que l’instauration de la Contribution Foncière Unique (CFU), qui devra être acquittée par les locataires et les propriétaires, aggravant la charge qui pèse sur les foyers modestes. De plus, il déplore amèrement la suppression d’acquis sociaux majeurs qui permettaient aux familles d’amortir les effets de la vie chère. Il s’agit notamment de la fin de la gratuité du transport, de la suppression des subventions sur les produits pétroliers, ainsi que de l’arrêt du financement des haltes-garderies. Ces coupes, a-t-il regretté, illustrent une priorisation des dépenses non essentielles.
Foumboula Libeka a d’ailleurs révélé avoir proposé des amendements visant à renforcer les crédits destinés aux secteurs sociaux, mais ceux-ci ont été refusés. Il a insisté sur le fait que la trajectoire actuelle risquait d’accentuer l’inflation déjà ressentie sur les produits de première nécessité, conduisant à une précarité accrue. Si l’acteur civique reconnaît la nécessité pour l’État d’accélérer les investissements pour rattraper le retard infrastructurel, il juge essentiel de trouver un équilibre véritable entre cette ambition économique et la protection sociale.
Désormais, toute l’attention se portera sur l’exécution concrète de ce budget 2026, dont les arbitrages initiaux suscitent de profondes craintes quant à la fragilisation des foyers les plus vulnérables du pays.










