Le ton est ferme : ces entités sont désormais sommées de rendre des comptes précis sur leur gestion passée et actuelle. Dans un délai d’une semaine, elles doivent impérativement transmettre une série de documents clés pour les exercices 2022, 2023 et 2024. Parmi ceux-ci figurent les procès-verbaux des Conseils d’Administration et des Assemblées Générales, les états financiers (bilan, comptes d’exploitation), les rapports sur le contrôle interne des Commissaires aux Comptes (CAC) conformes aux normes de l’OHADA, ainsi que les rapports des CAC eux-mêmes.
L’exigence d’Oyima ne s’arrête pas aux aspects financiers et administratifs courants. Il requiert également la production des quittances de paiement des dividendes dus à l’État, ainsi que l’ensemble de la documentation relative à la gouvernance de ces entreprises. Cela comprend leurs statuts, leur inscription au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM), la liste exhaustive de leurs actionnaires et administrateurs, l’identification précise de leurs dirigeants et les procès-verbaux officialisant leurs nominations, sans oublier les éventuels pactes d’actionnaires.
Cette démarche, qui intervient dans un contexte de réaménagement des équipes ministérielles, ne laisse planer aucun doute sur la volonté d’Henri-Claude Oyima d’imposer une transparence totale et une gestion rigoureuse des participations de l’État. En réclamant ces informations de manière aussi pressante, le Ministre envoie un signal clair : les entreprises publiques sont attendues à la reddition des comptes.