Un constat amer : « Seuls ceux qui travaillent resteront »
Lundi dernier, le ton est monté d’un cran lorsque, face aux dossiers de concours entassés dans des cartons et au manque de numérisation, le chef de l’État a exprimé son exaspération. Il s’est indigné de cette absence de digitalisation en pointant du doigt les risques de vol de dossiers et d’opacité. Pour le président, le diagnostic est clair car l’administration doit se moderniser ou laisser sa place à une jeunesse diplômée et rompue aux outils numériques. Son message aux responsables était alors sans équivoque concernant l’identification des agents fantômes et la préparation des licenciements.
Des mesures individuelles radicales au sein de l’administration
Trois jours seulement après ce passage musclé, les premières décisions ont été actées. Le Conseil des ministres, réuni sous la présidence du chef de l’État, a pris des mesures radicales au sein du ministère de la Fonction publique et du Renforcement des capacités en prononçant la dissolution immédiate du cabinet du ministre. Cette vague de sanctions se traduit également par des suspensions en série touchant plusieurs hauts responsables qui sont écartés de leurs fonctions jusqu’à nouvel ordre.
Sont notamment concernés le secrétaire général, le colonel Jonas Sambi, ainsi que le secrétaire général adjoint, Elie Christian Aghoma-Molombo. La directrice générale de la Fonction publique, madame Edith Kombila, fait également partie des cadres suspendus. Les mesures de mise à pied s’étendent par ailleurs aux directeurs en charge des archives, du recrutement, de la communication ainsi que de la gestion des personnels et du contentieux, marquant une volonté de renouvellement intégral de la chaîne de commandement de ce département ministériel.










