Cette dissolution intervient à un moment symbolique, la veille de la prestation de serment de Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema en tant que Président de la République, suite à sa victoire lors de l’élection présidentielle du 12 avril dernier. Le CTRI avait été l’un des premiers actes fondateurs du régime de transition mis en place après le renversement d’Ali Bongo le 30 août 2023.
Le communiqué numéro 073 invoque l’article 37 de la Charte de la transition, stipulant que le mandat du président de la transition s’achève après l’investiture du président élu. “Dès lors, la prestation de serment par le président de la République élu le 12 avril 2025 mettra fin à la présidence de transition”, précise le texte.
Cette étape marque, comme l’avait promis le chef de l’État durant la transition, le retour à l’ordre constitutionnel civil. Conséquence directe et hautement symbolique : “le retour des militaires dans leurs casernes qu’ils n’ont quittées que pour protéger le peuple et sauver la démocratie”, souligne le communiqué. La dissolution du CTRI est effective “à compter de ce jour”.
Le Président élu, Brice Clotaire Oligui Nguema, a tenu, par le biais de ce communiqué, “à exprimer solennellement sa gratitude et celle du peuple gabonais aux forces de défense et de sécurité pour leur rôle majeur dans la conduite de la transition”. Il a salué une transition conclue par une “élection libre, transparente et apaisée”.
Toutefois, si le CTRI disparaît, la transition institutionnelle n’est pas totalement achevée. Conformément à l’article 171 de la nouvelle Constitution promulguée le 19 décembre 2024, plusieurs organes de la transition resteront en fonction jusqu’à leur renouvellement selon les nouvelles dispositions constitutionnelles. Il s’agit notamment des deux chambres du Parlement de la transition, de la Cour constitutionnelle de la transition, du Conseil économique, social et environnemental de la transition, ainsi que des délégations spéciales.
L’investiture prochaine du président Nguema ouvre donc un nouveau chapitre pour le Gabon, celui d’un retour à un régime civil élu, après une période de transition militaire initiée il y a près de vingt mois.