Querelles sur la candidature d’Ali Bongo et sa maladie
Blaise Louembe avait affirmé dans une interview à L’Union (23 juillet 2025) que le PDG avait été “obligé” de présenter Ali Bongo Ondimba en 2023 malgré sa maladie, justifiant ainsi le ralliement au nouveau pouvoir. Onanga Y’Obegue a réfuté ces allégations, les qualifiant d’“exercice de réécriture de l’histoire d’un ridicule consommé”. Il a rappelé que les statuts du parti ne permettaient aucun débat sur la candidature du président et a dénoncé l’opportunisme de Louembe, qui, selon lui, “faisait partie de cette bande de courtisans” tandis que lui-même s’opposait à l’instrumentalisation du parti.
Ali Akbar Onanga Y’Obegue a également exprimé son indignation face à la manière “ignoble et méprisable” dont Louembe a évoqué la maladie d’Ali Bongo, y voyant l’“arrogance caractéristique des personnes opportunistes” qui “instrumentalisent la souffrance d’un homme qu’il servait hier avec un zèle de courtisan”.
“Aberration politique” et “nullité” du ralliement au nouveau régime
Le soutien de la faction Louembe à Brice Clotaire Oligui Nguema a été qualifié par Onanga Y’Obegue d’“aberration politique sans précédent”. Il a souligné l’ironie d’un parti soutenant celui qui l’a renversé. Le “congrès extraordinaire” du 30 janvier 2025, par lequel la faction Louembe prétend avoir légitimé ses actions, a été dénoncé comme une “nullité absolue et irrémédiable”, en raison de violations flagrantes des statuts du PDG.
Clarifications sur le rôle d’Ali Bongo et l’exclusion d’Onanga Y’Obegue
Concernant le retrait d’Ali Bongo Ondimba de la scène politique, Ali Akbar Onanga Y’Obegue a rappelé que l’ancien président avait distingué son retrait de la vie politique électorale de sa démission de la présidence du parti, une procédure non engagée. Il a réaffirmé sa propre nomination légale en tant que Secrétaire Général par Ali Bongo Ondimba (14 mai 2025) et a contesté la légitimité de la faction Louembe à l’exclure. Face aux menaces judiciaires de Louembe, Onanga Y’Obegue a exprimé sa confiance en la justice gabonaise, qu’il appelle de ses vœux.
Un appel à la cohérence politique
Ali Akbar Onanga Y’Obegue a réaffirmé qu’il n’y avait pas de bicéphalisme au PDG, mais seulement des “usurpateurs agissant sans titre juridique” face au président légitime Ali Bongo Ondimba. Il a conclu son plaidoyer en exhortant Blaise Louembe et sa faction à faire preuve de “cohérence dans leur attitude”. Il a jugé “incroyable et inédit” que le PDG de Louembe soutienne le parti d’Oligui Nguema, l’UDB, plutôt que de défendre ses propres couleurs. Onanga Y’Obegue a appelé Louembe et ses partisans à “quitter définitivement le PDG” s’ils ne respectent plus ses règles, et à rejoindre ceux qu’ils soutiennent réellement, mettant fin à une “comédie indigne qui déshonore notre parti”.