Actuellement en liberté provisoire à Londres, l’épouse et le fils de l’ancien président déchu Ali Bongo Ondimba sont poursuivis pour des chefs d’accusation incluant le détournement de fonds publics. Cependant, leur défense a clairement signifié que leur retour au Gabon était hors de question, arguant qu’on « ne peut pas attendre de Sylvia et Noureddin qu’ils retournent sous la garde de leurs tortionnaires à Libreville pour cet événement ».
Le communiqué des avocats ne mâche pas ses mots, qualifiant la procédure judiciaire non seulement d’« exutoire politique » mais aussi de « spectacle populiste », en violation, selon eux, des principes fondamentaux du droit national et international.
Arrêtés le soir du coup d’État militaire d’août 2023, la mère et le fils ont passé 20 mois en détention au Gabon avant d’être autorisés à quitter le territoire. Ils ont depuis déposé une plainte avec constitution de partie civile en France en mai 2024.
Tous trois de nationalité française, ils affirment avoir été victimes de « violentes tortures à répétition » pendant leur incarcération, désignant nommément « les militaires les plus proches du Président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema », et décrivant des actes de fouet, d’électrocution, de noyade simulée et de passages à tabac.