Malgré la perte du pouvoir et une transition turbulente qui a vu le parti frôler l’implosion et même une absence au scrutin pour bicéphalisme, le PDG, fondé par l’ancien président Omar Bongo, a sauvé les meubles en s’affirmant comme un acteur incontournable de la nouvelle Assemblée nationale.
Les Barons du PDG résistent à la vague des Bâtisseurs
Les élections générales, dont le second tour des législatives a eu lieu le 11 octobre 2025 (le premier tour ayant eu lieu le 27 septembre 2025), ont été marquées par des duels serrés remportés par le PDG face à l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), le parti lancé par le Président Brice Clotaire Oligui Nguema après sa victoire à la présidentielle d’avril 2025.
Parmi les victoires les plus emblématiques, le président du PDG, Blaise Louembé, a triomphé à Koula-Moutou face à Hilarion Landa de l’UDB. De même, la secrétaire générale Angélique Ngoma a battu son adversaire de l’UDB à Mayumba. L’ancienne ministre Madeleine Berre a également remporté son siège à Lambaréné, devançant le ministre de la Communication Paul Marie Gondjout. À Mandji, Jean François Ndongou, président de l’Assemblée nationale de la transition, a conservé son fauteuil face à Maryse Matsanga Mayila Isselmou.
En se positionnant comme la deuxième force à l’Assemblée, le PDG devance clairement deux formations majeures de l’ancienne opposition sous Ali Bongo : le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) du vice-président du gouvernement Alexandre Barro Chambrier et l’Union nationale (UN) de Paulette Missambo, actuelle présidente du Sénat de la transition.
Ce score honorable permet à l’ex-parti unique de se rassurer sur sa capacité de résilience et de prouver qu’il conserve un ancrage électoral significatif dans le paysage politique post-transition, malgré un changement de régime qui aurait pu lui être fatal.