C’est la question soulevée par Bilie By Nze, dernier premier ministre d’Ali Bongo Ondimba et président du parti Ensemble Pour le Gabon, après la suspension de ses pages personnelles sur les plateformes de Meta. L’opposant politique dénonce des « signalements abusifs et malveillants » ayant conduit à cette situation, qu’il qualifie d’entrave à son expression et à la pluralité des opinions.
Dans une communication rendue publique, Bilie By Nze a insisté sur la nécessité de maintenir l’espace médiatique et digital comme un « lieu de continuité du débat démocratique, un espace sûr de dialogue, de débat et non de violences, d’intimidation ou de « passage sous silence »
En attendant la « restauration complète » de ses comptes, l’ancien Chef du gouvernement a annoncé une mesure de contournement. Ses prises de parole, à titre « strictement politique et personnel », seront désormais publiées et signées de son nom sur la page officielle et authentifiée de son parti, Ensemble Pour le Gabon. Cette page est bien la page officielle du parti, et Bilie By Nze et ses équipes travaillent au rétablissement des pages indûment suspendues.
Dans le même temps, Bilie By Nze a directement interpellé les géants Facebook et Meta, les invitant à veiller au rétablissement de ces pages.
Au-delà de l’enjeu technique avec Meta, le Président d’Ensemble Pour le Gabon a lancé un appel politique fort au pouvoir. Il invite le gouvernement, à garantir l’expression de la voix des oppositions et la pluralité des opinions et à protéger le choix libre des citoyens qui ont une approche politique différente.
Pour l’opposant, s’exprimer dans le débat, que ce soit en ligne ou « sur le terrain », est un acte de responsabilité qui implique d’assumer ses idées « avec courage et sans se cacher ». Cet incident numérique souligne, selon lui, les défis persistants pour assurer un dialogue politique ouvert et serein au Gabon.
L’ancien Premier Ministre a conclu son message en invitant ses partisans à la vigilance et au soutien, réaffirmant son attachement au débat démocratique, même dans le désaccord, sous la bannière de l’unité nationale : « Dans les accords et les désaccords, nous restons Gabonais. »










