Déjà fort de 54 sièges controversés remportés dès le premier tour du 27 septembre — un scrutin entaché de nombreuses irrégularités selon plusieurs observateurs — l’UDB a transformé l’essai avec une aisance déconcertante. Les 41 sièges supplémentaires raflés ce week-end portent son total provisoire à un chiffre stupéfiant de 95 députés.
Cette performance, qui place la future chambre basse sous le contrôle quasi-absolu du chef de l’État, intervient après une victoire tout aussi retentissante aux municipales et départementales.
Même la diaspora n’a pas échappé à la vague UDB, qui s’est arrogé les deux sièges réservés aux Gabonais de l’étranger. Après la victoire de Fychou Chanelle Kassa Mousavou (Afrique) au premier tour, Michael Engonga a confirmé cette tendance en s’imposant pour le siège unique de la zone Amérique-Asie-Europe.
En balayant toute opposition significative, l’UDB s’offre un boulevard pour la mise en œuvre de son programme. Avec les prochaines élections sénatoriales prévues début novembre qui s’annoncent déjà comme une formalité, le parti d’Oligui Nguema est en passe de verrouiller l’intégralité du pouvoir législatif, confirmant une mainmise institutionnelle depuis sa victoire à la présidentielle d’avril dernier.