Face à la grogne populaire, alimentée par l’ajout de cette nouvelle contribution à une kyrielle de taxes, Oyima a martelé l’urgence d’agir. Il a souligné la nécessité d’élargir l’assiette fiscale pour renforcer les ressources nationales. Une démarche vitale, a-t-il expliqué, compte tenu du fait que près de 60 % des recettes nationales sont actuellement absorbées par le service de la dette.
Pour justifier la mesure, Oyima a rappelé que “l’impôt est un acte citoyen” indispensable au financement des infrastructures et services publics réclamés par les Gabonais, citant les écoles, routes, hôpitaux et aéroports.
L’opposition veut faire reculer le Gouvernement
Ces explications suffiront-elles à apaiser la tension politique. La veille de l’intervention ministérielle, l’ancien Premier ministre et Président du parti Ensemble Pour le Gabon, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a pris les devants. Il a lancé un appel ferme à l’opposition, aux syndicats et à la société civile pour qu’ils constituent un front commun visant à obliger le gouvernement à renoncer à cette taxe. L’objectif est clair : éviter que la mesure ne soit appliquée et prévenir une grogne sociale de grande ampleur.
Le Parlement, l’ultime arbitre ?
Tandis que la pression monte et que le spectre d’une mobilisation sociale plane, la question de l’application de la TFH reste en suspens. Le gouvernement, tout en défendant la mesure, ne montre pour l’instant aucun signe de recul.
Cependant, Oyima a tenu à placer le débat sur le terrain institutionnel. Il a rappelé un point crucial qui pourrait apaiser – ou au contraire alimenter – les échanges : la Taxe Forfaitaire sur l’Habitation n’est pas définitivement adoptée. Selon le Ministre, le Parlement dominé par le parti présidentiel l’Union Démocratique des Bâtisseurs n’a pas encore tranché sur cette mesure.
En conclusion, le sort final de cette mesure fiscale pourrait se jouer donc sur les bancs du Parlement.










