Faut-il que le RPM rejoigne l’UDB et se fasse absorber par le parti présidentiel, à l’image de l’Union Nationale Initiale (UNI) de Paul-Marie Gondjout qui a rallié le parti d’Oligui Nguema ? C’est la question qui agite les états-majors des partis politiques alliés au nouveau pouvoir. D’autant plus que le durcissement des conditions d’existence des partis politiques laisse présager la disparition de certaines formations.
Le 11 juillet, lors d’une déclaration de presse au siège de son parti à Glass, Barro Chambrier a apporté des clarifications à ses militants. Il a affirmé « la disponibilité du RPM à coopérer pleinement » avec l’UDB. « Notre souhait est d’œuvrer dans le cadre d’une franche collaboration ; dans un esprit constructif et de respect mutuel permettant la mise en œuvre de la politique de transformation du Gabon », a-t-il déclaré.
Si l’auteur de la célèbre expression « les profito-situationnistes » (désignant les proches du président déchu Ali Bongo) a poliment décliné une offre de rachat de son parti par l’UDB, il sera en revanche bien difficile d’éviter les passes d’armes entre les candidats des deux formations politiques lors des prochaines élections législatives, départementales et sénatoriales prévues en septembre et octobre.