Le sort différent des fidèles de l’ancien régime
Si la comparution de l’épouse et du fils de l’ancien président déchu s’accélère, le sort de Massassa et Bounda Balondzi reste en suspens.
Vincent de Paul Massassa, ancien ministre du Pétrole, était ciblé par les autorités dès le changement de régime. Il est notamment connu pour avoir défrayé la chronique en 2021 en tentant d’offrir à l’ancienne Première ministre Rose Christiane Ossouka Raponda un sac de billets de banque d’une valeur de près de 300 millions de francs CFA, un cadeau qui avait été poliment décliné, selon les révélations du média Africa Intelligence. Massassa est inculpé pour détournement de fonds publics, concussion et blanchiment de capitaux.
De son côté, Léon Armel Bounda Balondzi avait quitté le gouvernement un an avant le putsch. Au moment de son arrestation, il occupait le poste de président du Conseil d’administration du Fonds Autonome National d’Entretien Routier (FANER). Il est incarcéré pour corruption et association de malfaiteurs, et est notamment soupçonné d’avoir reçu des véhicules de luxe en cadeau.
Les deux hommes sont par ailleurs considérés comme des proches de l’influent Ian Ghislain Ngoulou, directeur de cabinet et bras droit de Noureddin Bongo, qui lui est bien convoqué pour l’audience du 10 novembre.
Une procédure scindée
Le report de la comparution des deux anciens ministres suggère une scission de la procédure judiciaire, potentiellement due à la complexité de leurs dossiers respectifs ou à la volonté de la Cour de traiter prioritairement les figures les plus emblématiques de l’ancien clan présidentiel. Leur attente prolongée confirme toutefois la détermination du nouveau pouvoir de poursuivre les enquêtes sur la corruption massive dénoncée après le coup d’État.









