Cependant, Noureddin, ancien coordinateur des affaires présidentielles, a trouvé une plateforme alternative pour contester les charges et la légitimité du processus judiciaire : les réseaux sociaux, et plus particulièrement X (anciennement Twitter).
En exil à Londres, Noureddin Bongo Ondimba suit les débats à distance et a transformé son compte en un véritable outil de riposte. Il y multiplie les démentis et les mises en cause de la procédure.
L’une de ses attaques les plus virulentes concerne les témoignages à charge. L’ex-coordinateur a jeté un discrédit total sur les dépositions, évoquant des actes de coercition. « Tiens je viens de voir un témoignage (à charge) d’une personne que j’ai vue être torturée devant moi et qui est toujours aux mains de la junte militaire. Crédibilité ? Nulle », a-t-il écrit, sous-entendant que les preuves seraient obtenues sous la contrainte.
Il a enfoncé le clou en affirmant : « Croyez-moi lorsqu’on vous torture vous donnez tout. Mais pour eux ce n’était pas assez donc ils ont continué à me torturer pour cela. »
Faisant face à des allégations de malversations financières, notamment sur de prétendus « bonus pétroliers », Noureddin Bongo Ondimba a exigé des preuves concrètes : « Je n’ai jamais perçu de bonus pétroliers. Que l’on me montre dans quel compte ? Quelle ligne ? Combien ? »
Le prévenu s’est dit victime d’un procès inéquitable, soulignant les failles inhérentes à un jugement par contumace où, selon lui, « ni les témoins ni les avocats ne sont entendus ». Qualifiant l’ensemble de « mensonges et diffamation », il a conclu avec une interrogation : « Vous me jugez par contumace : ni les témoins ni les avocats ne sont entendus, quelle mascarade ! »










