Le rapport met en lumière l’impérieuse nécessité pour le Gabon d’engager une diversification “urgente” de son économie. Plutôt que de miser quasi exclusivement sur l’or noir, dont les cours sont notoirement volatils, la banque recommande de stimuler activement des secteurs alternatifs à fort potentiel. L’écotourisme, capitalisant sur la richesse naturelle exceptionnelle du pays, l’agriculture durable pour assurer la souveraineté alimentaire et l’exportation, l’agro-industrie pour transformer localement les produits agricoles, ainsi que la pêche, sont spécifiquement identifiés comme des moteurs de croissance potentiels.
Au-delà de la diversification sectorielle, l’étude de la BAD insiste sur le rôle central que doit jouer le secteur privé local dans cette transformation. L’institution appelle à placer les entreprises gabonaises “au cœur de la transformation économique”. Une implication accrue des acteurs économiques nationaux est jugée “cruciale” pour dynamiser le marché intérieur, favoriser l’innovation, mais surtout pour générer les emplois nécessaires à une croissance inclusive et durable.
Enfin, la BAD identifie la gouvernance comme un levier fondamental pour mener à bien cette transition économique. Le succès des réformes et la pérennité des acquis dépendront, selon le rapport, du renforcement des institutions économiques et politiques du Gabon. Une gouvernance solide, transparente et efficace est indispensable pour créer un climat de confiance, attirer les investissements (nationaux et étrangers) et garantir une stabilité macroéconomique et sociale à long terme.
Soutenu par ses partenaires internationaux et en suivant ces orientations stratégiques, le Gabon a l’opportunité d’amorcer un tournant décisif. L’enjeu est de bâtir une économie plus résiliente, moins dépendante des fluctuations des matières premières et capable d’offrir des perspectives durables à sa population.