Malgré une période de légère reprise post-crise, le rapport souligne que le pays reste fondamentalement exposé à des chocs externes, notamment la volatilité persistante des prix du pétrole. Cette dépendance aux recettes non renouvelables, couplée à une dette en hausse, fragilise l’équilibre budgétaire et menace la stabilité à long terme.
Les freins internes à la croissance
La Banque mondiale pointe du doigt des problèmes structurels internes qui entravent le dynamisme économique. En premier lieu, les arriérés de paiement de l’État continuent de peser lourdement sur le secteur privé, minant sa trésorerie et sa capacité d’investissement. En parallèle, l’institution critique l’inefficacité des dépenses publiques : elles restent fortement concentrées sur les salaires, se faisant au détriment des investissements indispensables dans les infrastructures et les secteurs sociaux.
Réformes cruciales pour la durabilité
Face à cette “vulnérabilité”, l’urgence d’une réforme de la gestion des finances publiques est mise en avant. La Banque mondiale recommande des mesures clés pour restaurer la confiance et assurer la durabilité budgétaire. Ces actions incluent l’amélioration de la transparence des comptes de l’État, une planification budgétaire plus réaliste et la nécessité impérieuse de renforcer les recettes non pétrolières pour diversifier les sources de revenus.
Ces orientations sont considérées comme essentielles, d’autant plus dans le contexte de transition institutionnelle que traverse le Gabon. Pour la Banque mondiale, l’allègement de la pression sur les entreprises et la relance d’une croissance inclusive sont directement conditionnés par ces ajustements. Le rapport martèle que : « La durabilité budgétaire conditionne toute avancée économique durable au Gabon. »










