Un parcours académique et professionnel solide
Titulaire d’un Doctorat en Droit soutenu en 2020, Dr Assaghle a rapidement poursuivi son chemin vers la profession d’avocat. Il s’est inscrit à l’École des Avocats du Sud-Est à Marseille, France, où, après 18 mois de formation, il a prêté serment. Fort de ce titre, il a exercé pendant environ deux ans en tant qu’avocat au Barreau de la Drôme, précisément dans la ville de Valence. Un parcours complet qui le qualifiait, selon les textes légaux en vigueur, à solliciter son inscription dans son pays d’origine.
Le Retour au Gabon et le rejet inattendu
Riche de cette expérience acquise en France, Dr Assaghle a décidé de rentrer au Gabon pour mettre ses compétences au service de la justice locale. C’est dans ce contexte qu’il a déposé sa demande d’inscription au Barreau du Gabon.
Cependant, à sa grande surprise, sa requête a été rejetée — ou “ajournée” selon les termes de l’institution. La raison invoquée est l’engorgement des dossiers en examen, signifiant que le Barreau ne peut actuellement pas traiter de nouvelles candidatures.
Selon Dr Assaghle, le Barreau aurait justifié ce refus par l’existence de multiples dossiers en attente, dont certains remonteraient jusqu’à 2015, soit près de dix ans d’attente.
“C’est grosso modo la situation que je traverse et la raison pour laquelle le barreau a jugé opportun de rejeter ou ajourner, comme ils disent, ma demande d’inscription au Barreau du Gabon,” a-t-il déclaré.
Les implications du blocage et le paradoxe national
Cette décision pose un problème majeur non seulement pour Dr Assaghle, qui voit son retour et son désir d’exercer bloqués par la lenteur administrative, mais elle est d’autant plus paradoxale que le nouveau pouvoir, notamment le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema invite massivement les Gabonais de la diaspora à entrer au pays pour servir la nation et faire bénéficier de leur expérience le pays.
Le fait que des dossiers puissent rester en suspens pendant près d’une décennie suggère une problématique structurelle dans le traitement des demandes d’inscription. L’ajournement de la candidature d’un professionnel qualifié comme Dr Assaghle, au motif d’un arriéré de dix ans, contredit directement l’appel du Chef de l’État et met en lumière la nécessité d’une réforme de la procédure d’admission afin d’assurer l’intégration rapide et efficace des nouveaux avocats au service de la justice gabonaise.










