Un appel à la justice et à la cohérence politique
Dans un discours empreint de références bibliques et de principes de justice sociale, Lays Cynthia Amorissani a fustigé ce qu’elle considère comme une instrumentalisation de l’appareil judiciaire à des fins politiques. Selon elle, Hervé Patrick Opiangah serait victime d’une procédure inique, sans fondement juridique réel, où “l’absence de victime et la non-constitution de l’infraction” rendent son dossier judiciare caduque.
“Un fils du Gabon est, une fois de plus, pris dans les mailles d’une justice parjure et dévoyée. Quelle société voulons-nous bâtir si nous restons indifférents à l’injustice ?”, s’est-elle interrogée.
Un silence qui interpelle
Face à la situation de leur leader, l’UDIS exprime son incompréhension quant au silence des autorités et des autres acteurs politiques, notamment ceux de la coalition Alternance 2023. “Est-ce la peur, l’indifférence, la complicité ou un désir de vengeance ?”, a lancé la présidente par intérim, évoquant une “génération insensible aux souffrances et aux injustices subies par les autres”.
L’UDIS a rappelé que Hervé Patrick Opiangah est aussi un entrepreneur dont la détention a des conséquences dramatiques sur les 7 000 employés de sa holding HPO & Associés. Ces derniers, privés de leurs revenus depuis près de quatre mois, sont, selon elle, laissés-pour-compte dans une situation de précarisation inquiétante.
Le Président Oligui Nguema interpellé sur ses engagements
Dans son plaidoyer, Lays Cynthia Amorissani a directement interpellé le président de la Transition en citant plusieurs de ses propres déclarations sur le vivre-ensemble, la justice et le pardon. Elle a souligné l’importance du respect des valeurs prônées par le chef de l’État :
“La dignité humaine, valeur cardinale de notre transition, n’est pas négociable. Chaque Gabonais, quelles que soient son origine, sa confession ou ses convictions, mérite respect, dignité et considération.”
L’UDIS demande donc au président de traduire ces engagements en actes, en s’assurant que la justice soit réellement équitable et indépendante.
Vers une réhabilitation d’Hervé Patrick Opiangah ?
En conclusion, l’UDIS exige la fin de la persécution politique et la réhabilitation de son leader. “Monsieur le Président de la Transition, par quoi s’explique votre silence ?”, a conclu Lays Cynthia Amorissani, mettant la pression sur les autorités pour une action immédiate.
Alors que la transition avance, ce dossier pourrait devenir un test majeur pour la crédibilité du gouvernement dans sa volonté affichée de restaurer l’État de droit.