Selon une communication faite par Henri-Claude Oyima, ministre de l’Économie et des Finances, un pourcentage stupéfiant de 93,25% des marchés publics a été attribué par entente directe. en violation manifeste de l’article 71 du Code des marchés publics, qui plafonne ce mode dérogatoire à 15%. Cette divergence flagrante soulève de sérieuses questions sur la probité et la transparence de la gestion des fonds publics
Le Conseil, tout en prenant “bonne note” de la communication d’Oyima, a “réaffirmé avec fermeté la nécessité de renforcer la discipline administrative et d’appliquer rigoureusement les règles relatives à la commande publique, dans un esprit de transparence, de concurrence équitable et de bonne gouvernance.”
Depuis sa nomination au gouvernement le 5 mai dernier, Henri-Claude Oyima s’est distingué par une série de mesures visant à mettre fin à la gabegie et à promouvoir la transparence. Parmi ces initiatives, on compte la suspension des formations et missions à l’étranger du personnel de son ministère, l’obligation pour les directeurs des entreprises publiques de présenter une reddition de leurs comptes, et la suspension des baux administratifs.
Ces actions s’inscrivent dans une volonté affichée du gouvernement de rétablir une gestion saine et rigoureuse des finances publiques, alors que les révélations sur les marchés publics de 2025 soulèvent de sérieuses questions sur le respect des procédures et la bonne utilisation des deniers publics.
Une enquête judiciaire en vue ?
Au-delà de cette annonce, un dossier judiciaire sera-t-il ouvert pour faire la lumière sur cette affaire qui pourrait s’apparenter à des conflits d’intérêts, voire à des détournements de deniers publics ? L’ampleur de cette défaillance exige une enquête approfondie et des mesures exemplaires.