Une commission multisectorielle pour un recensement juste
Pour garantir une approche équitable, la commission est composée de hauts responsables et de représentants des populations affectées. Elle sera coprésidée par le Vice-Président de la République, Séraphin Moundounga, et inclura la Gouverneure de l’Estuaire, Marie-Françoise Dikoumba, le Délégué spécial de Libreville, Adrien Nguema Mba, le Ministre de l’Habitat, Ludovic Megne Ndong et l’ANUTTC (Agence Nationale de l’Urbanisme, des Travaux Topographiques et du Cadastre), la DGR (Direction Générale des Recherches) ainsi que 11 représentants du collectif des déguerpis.
Le rôle principal de cette commission est de recenser minutieusement toutes les personnes impactées. Elle vérifiera les déclarations de biens détruits et comparera les informations avec les listes gouvernementales existantes. La DGR et les Services Spéciaux accompagneront la commission pour assurer une totale transparence et déterminer avec précision qui a fait quoi, qui a pris quoi et qui avait droit à quoi.
Deux options d’indemnisation pour les victimes non dédouanées
LOligui Nguema a présenté deux propositions clés pour les personnes n’ayant jamais été indemnisées. Ces solutions visent à reconnaître les différentes situations et à offrir des compensations équitables.
Les catégories de personnes éligibles à une indemnisation incluent celles qui possèdent des titres fonciers, un décret d’attribution, des terrains bornés (même sans titre définitif), ou des preuves d’occupation continue depuis les années 1960-1970. Pour toutes ces catégories, il est essentiel de prouver qu’aucune indemnisation n’a été perçue par le passé et que les personnes n’ont jamais quitté les lieux.
Les deux propositions concrètes sont les suivantes : premièrement, l’État offrira un terrain de 500 mètres carrés par famille, potentiellement viabilisé, accompagné d’un titre foncier. Cette attribution se fera par famille et non par bâtisse détruite.
Deuxièmement, une alternative est l’accès à une maison de trois chambres. Les bénéficiaires s’acquitteront d’une redevance mensuelle de 50 000 à 80 000 francs CFA sur une période de 15 ans, au terme de laquelle la propriété leur sera transférée.
La commission devrait débuter ses travaux très prochainement. Cette initiative présidentielle marque une volonté forte de trouver des solutions justes pour les populations affectées par les projets de développement urbain, tout en garantissant la transparence du processus.