La période de juillet 2024 à juillet 2025 a vu une diminution notable du nombre de nouvelles procédures enregistrées, s’établissant à 27 605, contre 36 749 l’année précédente. Simultanément, le nombre de dossiers jugés a également chuté, avec seulement 26 118 affaires traitées, bien en dessous des 33 745 enregistrées l’année précédente.
Ce recul se manifeste à tous les niveaux de la pyramide judiciaire. Tandis que les Cours d’Appel n’ont pu juger que 2 630 des 3 705 affaires enrôlées, les Hautes Cours affichent un écart encore plus prononcé avec 898 affaires jugées pour 1 728 inscrites. Seuls les tribunaux de première instance parviennent à maintenir un rythme de traitement conséquent, avec 22 590 dossiers jugés pour 22 172 enrôlés.
La magistrate a justifié cette contre-performance en grande partie par des facteurs exogènes : les mouvements de grève ayant affecté le corps des magistrats et des greffiers, ainsi que leur forte implication dans l’organisation des scrutins référendaires et présidentiels qui ont marqué l’année. Ces événements ont inévitablement entravé le fonctionnement normal des audiences et des greffes.
Néanmoins, la Première Présidente a tenu à souligner que cette baisse de régime ne doit pas occulter des avancées notables. Elle a notamment salué l’inauguration du Tribunal de Première Instance de Ntoum, l’organisation désormais régulière des sessions criminelles et l’opérationnalité du Conseil de discipline des magistrats. Ces progrès témoignent d’une volonté de consolider l’ossature institutionnelle de la justice gabonaise, malgré les défis persistants de productivité et de célérité.