Cette décision radicale fait suite à la démission collective, rendue publique le 9 mai dernier, de Daniel Ondo, René Ndemezo’o Obiang, Emmanuel Ondo Methogo, Guy Patrick Obiang Ndong, Charles Mve Ella, François Ango Ntoutoume et David Ella Mintsa. Si le directoire du PDG avait initialement déclaré irrecevable toute démission collective, tout en respectant la volonté individuelle de retrait, la Commission centrale de discipline et des promotions (CCDP) a finalement opté pour une mesure d’exclusion.
C’est par la voix de son porte-parole 2, Martial Levy Midepani, que la CCDP a justifié cette décision. Invoquant les textes fondamentaux du parti, notamment le Statut et règlement intérieur, la Charte des valeurs et le manuel de la CCDP, il a pointé du doigt des «actes qualifiables de défiance et d’insubordination vis-à-vis du bureau du parti». Ces agissements ont été jugés comme des «délits d’atteinte à l’unité du parti et à la sécurité de l’ordre public», ainsi que des «comportements contraires» aux règles disciplinaires en vigueur.
Selon les informations recueillies, les cadres exclus n’auraient pas répondu à la convocation qui leur avait été adressée pour qu’ils puissent s’expliquer sur leur démarche de démission collective. Le secrétariat général du PDG a tenu à rappeler les dispositions du manuel de procédure de la CCDP concernant les démissions, insistant sur le caractère individuel de cet acte et l’irrecevabilité de toute démarche collective (article 53).
De plus, le parti souligne que l’article 54 du même manuel stipule que «tout militant démissionnaire doit déposer sa lettre de démission auprès du secrétaire fédéral de son Comité avec accusé de réception faisant foi». Il apparaît que les sept cadres du Woleu-Ntem n’ont pas respecté cette procédure formelle, précipitant ainsi leur exclusion définitive.