Cet accord, en vigueur depuis 2021, autorisait les flottes européennes, principalement françaises et espagnoles, à pêcher dans les eaux gabonaises. Nzame-Nze Biyoghe a souligné le déséquilibre des bénéfices tirés de cet accord, déclarant : “En effet, les navires européens prélèvent du poisson de nos eaux en échange d’une compensation financière annuelle, mais cette compensation est largement inférieure à la valeur réelle.” Il a résumé la position du Gabon en affirmant : “Le Gabon donne beaucoup, mais le Gabon reçoit peu.”
Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes
Chaque année, environ 200 000 tonnes de thon tropical étaient capturées dans les eaux gabonaises, ce qui représente 25 % de la consommation mondiale de thon.
Une tonne de thon vendue et transformée en Europe génère entre 983 935,50 FCFA et 1 311 914 FCFA. Ainsi, les 200 000 tonnes pêchées annuellement généraient un chiffre d’affaires colossal de 262,38 milliards de FCFA par an pour les entreprises européennes, uniquement grâce au thon.
En comparaison, l’Union européenne versait au Gabon une compensation annuelle de seulement 2,6 milliards de francs CFA, soit environ 1,64 milliard de FCFA. Ce contraste met en évidence une disparité économique majeure : 262,38 milliards de FCFA empochés par les entreprises de l’Union européenne, contre 1,64 milliard de FCFA pour le Gabon.
En revenant sur cette décision, parmi d’autres points abordés, la présidence gabonaise réaffirme sa volonté de réévaluer ses partenariats économiques et de s’assurer une part plus juste des richesses de ses ressources naturelles.