Cette décision met fin à un différend historique dont les racines remontent à plusieurs décennies. La Cour internationale de Justice avait été saisie de cette affaire le 5 mars 2021 par un compromis entre les deux nations, portant à la fois sur la délimitation de leurs frontières maritimes et terrestres communes et sur la souveraineté des trois îles.
L’élément clé de ce jugement semble résider dans l’incapacité du Gabon à produire le traité de Bata de 1974, un document que le Libreville invoquait pour justifier sa propriété et sa souveraineté sur les territoires contestés. Face à cette absence, la CIJ a estimé que le traité applicable en l’espèce était la convention de 1900 signée entre la France et l’Espagne, puissances coloniales de l’époque.
Or, la Cour a jugé que cette convention de 1900 ne constituait pas un titre juridique suffisant pour établir la souveraineté du Gabon sur les îles en question. C’est sur cette base que la Guinée équatoriale a remporté une victoire significative devant la plus haute instance judiciaire des Nations Unies.
La décision de la CIJ marque un tournant majeur dans les relations entre le Gabon et la Guinée équatoriale et redéfinit la carte géopolitique de la région. Les implications de ce verdict sur la délimitation des frontières maritimes entre les deux pays restent à analyser.