Le plaidoyer gabonais devant l’instance continentale
La 1277ème réunion du CPS, présidée par son Excellence l’Ambassadrice Rebecca Amuge Otengo, est consacrée à l’évaluation de l’achèvement du processus de transition politique gabonais. Afin d’exposer les avancées de son pays et d’argumenter en faveur de la levée des sanctions, le ministre gabonais des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye, participe personnellement aux travaux. Sa présence aux côtés des membres du Conseil, des représentants d’États et d’organisations continentales souligne l’importance accordée par Libreville à cette session cruciale pour son retour sur la scène africaine.
L’aboutissement de la transition, critère fondamental
L’Union Africaine, conformément à sa doctrine de tolérance zéro envers les changements anticonstitutionnels de gouvernement, avait subordonné la réadmission du Gabon à la conduite d’une transition démocratique crédible, sanctionnée par des élections libres, équitables et transparentes visant à restaurer l’ordre constitutionnel. Libreville estime avoir satisfait à ces exigences, notamment par l’organisation d’un référendum constitutionnel en novembre 2024, puis du scrutin présidentiel du 12 avril 2025. Ce dernier, qui a consacré la victoire de d’Oligui Nguema, fut observé par une mission de l’UA et marqua l’épilogue formel de la période transitoire.
Une recommandation de réintégration à l’étude
C’est donc au regard de la mise en œuvre effective de la feuille de route agréée pour la transition, attestée par ces consultations électorales, qu’une recommandation formelle de lever les mesures suspensives et de rétablir le Gabon dans la plénitude de ses droits au sein de l’UA est soumise aujourd’hui à l’appréciation souveraine du CPS. Les arguments présentés par le chef de la diplomatie gabonaise visent à étayer ce plaidoyer en faveur d’une normalisation complète des relations.
Vers une normalisation à la veille de l’investiture ?
Une issue favorable aux délibérations de ce jour se traduirait par une réintégration intervenant à un moment hautement symbolique, à quelques jours seulement de l’investiture présidentielle. Un tel dénouement constituerait une avancée diplomatique substantielle pour les nouvelles autorités gabonaises, venant conforter leur position sur la scène continentale à l’orée du mandat d’Oligui Nguema. L’attention est donc vivement focalisée sur les conclusions attendues des travaux du Conseil à Addis Abeba.8