Interrogé sur les circonstances de cette “exfiltration”, Barro Chambrier a souligné que l’affaire suit son cours judiciaire. Il a rappelé que le procureur général avait invoqué des motifs liés à l’état de santé des détenus pour justifier leur liberté provisoire, insistant sur le respect de la séparation des pouvoirs : « Cette affaire suit son cours judiciaire. Nous avons vu que le procureur général a mentionné des motifs en rapport avec l’état de santé de ceux qui étaient détenus à la prison centrale pour cette liberté provisoire. Bon, il faut respecter la séparation des pouvoirs. »
Face aux spéculations liant ce départ à la récente réintégration du Gabon au sein de l’Union africaine (UA), le vice-président a été catégorique : “Je ne le crois pas. Il n’y a pas pour moi de lien de causalité avec notre réintégration, qui est antérieure aux faits dont nous parlons aujourd’hui.”
Cependant, il convient de souligner que l’UA, bien qu’ayant levé les sanctions contre le Gabon et acté le retour du pays dans ses instances, 20 mois après le coup d’État ayant conduit à la chute du régime d’Ali Bongo, avait néanmoins demandé aux autorités gabonaises de libérer l’épouse du président déchu et leur fils Noureddine. Cette demande de l’UA, bien que niée comme facteur causal par le Vice-Président, met en évidence la pression internationale entourant le traitement de l’ancienne famille présidentielle.
Pour rappel, Ali Bongo, Sylvia et Noureddine, ont quitté le Gabon, dans la nuit de jeudi, à bord d’un avion affreté par le président de la République d’Angola et président en exercice de l’Union africaine, João Lourenço.
Cinq jours plus tôt, João Lourenço avait effectué une visite au Gabon, où il s’était entretenu avec son homologue Brice Clotaire Oligui Nguema, avant de rencontrer l’ancien président Ali Bongo à sa résidence de la Sablière.