Le sentiment général est celui d’une promesse sans cesse répétée, contrastant cruellement avec la dégradation des conditions de vie. « On n’y croit plus monsieur le Président. Vous avez beaucoup annoncé, mais les conditions de vie des Gabonais se sont empirées. Aujourd’hui nous observons une gradation descente du pays », s’inquiète un internaute.
La priorité : l’urgence sociale
Pour les Gabonais, l’heure n’est plus aux déclarations d’intention, mais à l’action concrète, particulièrement sur le front social. La lutte contre la corruption doit se traduire immédiatement par une amélioration des conditions de vie, et non rester une simple rhétorique politique.
« On veut juste les actes, trop de promesses, papa 😓 occupez-vous de la population un peu vous ne voyez pas que la population est abandonnée à elle-même ? Le chômage, la galère 😓 »
L’accumulation des annonces (« Un jour une déclaration ! ») sans aboutissement visible des dossiers passés est un facteur clé de cette défiance. Les citoyens réclament de voir les conclusions des « enquêtes en cours » et des « audites lancés » avant d’écouter de nouvelles promesses.
L’impunité, source de cynisme
La crédibilité de la croisade anti-corruption est minée par l’impression tenace que les coupables restent impunis. Les internautes notent que les détourneurs sont souvent « connus de tous et pour la plupart toujours aux affaires ». Ce constat alimente un cynisme dangereux pour la cohésion sociale, comme l’illustre cette citation relayée sur la toile : « Il y a un tonton dans une vidéo qui a dit que puisque les gens volent et ne vont pas en prison, nous tous on va devenir des voleurs. »
La population suggère même que la procédure de « traque » est inutile, estimant qu’il suffirait de les « arrêter » pour gagner en crédibilité.
Quand les « traqueurs » sont accusés
L’exaspération atteint son comble face aux soupçons qui pèsent sur l’appareil même de l’État. Un commentaire choc résume cette contradiction : « Les personnes même qui sont censées traquer sont dans la corruption et la médiocrité. »
De plus, les pratiques de recrutement et de nomination sont pointées du doigt comme le reflet d’un système qui se perpétue. La nomination de cadres aux « diplômes douteux » ou la persistance des « fraudes aux concours » sont citées comme des preuves que la médiocrité et le favoritisme ont toujours cours, rendant le discours présidentiel inaudible.
Face à cette saturation des annonces et cette urgence d’agir, le président Oligui Nguema est désormais tenu à une obligation de résultats rapides et palpables pour transformer l’exaspération populaire en confiance renouvelée.










