Cette décision fait suite à une requête officielle du Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Gabon, Maître Raymond Obame Sima. Dans une correspondance adressée au procureur, le Bâtonnier avait demandé que l’audition de sa consœur se tienne à la Maison de l’Avocat ou, à défaut, au bureau du procureur. L’objectif était de préserver l’image de la profession d’avocat et d’éviter toute confusion dans l’esprit du public, la DGR étant souvent associée à la détention préventive.
Après quelques jours de délibération, le procureur de la République a donné une suite favorable à cette demande. Une source judiciaire proche du dossier a confirmé que cette décision ne remet pas en cause la procédure en cours, mais s’inscrit dans un souci d’apaisement et de respect des formes. “Nous accueillons avec satisfaction cette mesure d’apaisement qui démontre la bonne collaboration entre le Bâtonnier et le Procureur,” a déclaré un avocat contacté par notre rédaction.
Maître Gisèle Eyué Békalé pourra ainsi se présenter devant le Procureur, accompagnée de ses propres avocats et d’un représentant du Conseil de l’Ordre. Ce cadre garantit une audition conforme aux règles et à l’éthique de la profession d’avocat, tout en permettant à la justice de poursuivre ses investigations.
Pour rappel, l’avocate est soupçonnée d’avoir participé à la diffusion de vidéos filmées lors des auditions de Nourredin Bongo Valentin. Ce dernier a toutefois reconnu être l’unique auteur de ces vidéos. L’affaire, qui reste en cours, continue de susciter un vif intérêt tant dans l’opinion publique que dans les milieux judiciaires.
Le procès de Sylvia et Nourredin Bongo est prévu du 10 au 14 novembre 2025 à Libreville. Il est fortement probable qu’il se tiendra en l’absence des deux accusés, qui se trouvent actuellement en exil à Londres.