Avec une population de plus de deux millions d’habitants, le Gabon regorge de ressources naturelles. « Le Gabon est un pays riche. Nous avons plus de deux millions d’habitants et une grande diversité des matières premières : du pétrole, des réserves de gaz, du manganèse… », a déclaré Oligui Nguema. Il a insisté sur le fait que l’Afrique, loin d’être démunie, est riche en matières premières, mais qu’elle a besoin de partenaires solides pour développer ces ressources à travers des partenariats « gagnant-gagnant ».
Appel à l’investissement et à la transformation locale
Le numéro un gabonais a ouvert grand les portes de son marché aux investisseurs américains. Il a mis en avant la volonté du Gabon de transformer localement ses ressources, notamment le manganèse. À cet égard, le Gabon a d’ailleurs décidé d’interdire l’exportation de manganèse brut à partir de janvier 2029, afin de privilégier sa transformation locale. Actuellement, ce minerai est acheté par des entreprises comme Eramet. « Nous voulons transformer le manganèse localement, que vous achetez par l’intermédiaire d’une entreprise appelée Eramet. Je suis sûre que c’est plus cher comparé à ce que vous pourriez acheter directement chez nous », a-t-il souligné, promettant des opportunités plus avantageuses pour les acheteurs directs.
Cette transformation locale requiert une quantité significative d’énergie : « Pour effectuer cette transformation locale, nous avons besoin de 8 à 10 gigawatts d’électricité. Là encore, c’est un appel d’offres ouvert. Toute entreprise américaine qui souhaite investir dans l’électricité au Gabon est la bienvenue pour saisir cette opportunité. » Cet appel est une invitation directe aux entreprises américaines à participer activement au développement énergétique et industriel du Gabon.
Au-delà des opportunités économiques, Oligui Nguema a abordé la question de la sécurité régionale, en particulier la piraterie maritime dans le golfe de Guinée. « Maintenant, en ce qui concerne la défense, le golfe de Guinée pose problème. Il y a de la piraterie maritime dans cette région et nous voulons travailler ensemble pour la stabiliser », a-t-il expliqué. Il a exprimé le désir du Gabon de s’équiper du « meilleur équipement militaire » américain pour contrer cette menace, reconnaissant l’impossibilité d’y parvenir seul.
« Nous avons besoin d’un partenaire fiable et fort qui s’engage et prend des mesures concrètes, des actions réelles », a affirmé Oligui Nguema, soulignant sa propre approche pragmaticque. « Je suis général et moi aussi, je suis pragmatique. J’aime quand les choses avancent rapidement. Vous êtes les bienvenus pour venir investir. Sinon, d’autres pays pourraient venir à votre place », a-t-il conclu.