Henri-Claude Oyima, ministre d’État, déjà en charge du portefeuille de l’Économie, de la Dette, des Participations et de la Luttecontrelaviechère, se voit attribuer deux intérims majeurs : celui du Vice-président du Gouvernement, Hugues Alexandre Barro Chambrier, ainsi que celui du ministère de la Mer, de la Pêche et de l’Économie Bleue, précédemment détenu par Laurence Ndong.
Dans un tweet au vitriol, Alain-Claude Bilie-By-Nze dénonce un cumul de pouvoir inédit, mêlant haute fonction publique, secteur privé et liens géographiques :
“On distrait le peuple. Cependant, pour la première fois de notre histoire, le Président de la République, Chef du Gouvernement, est secondé par une personnalité du même village que lui, qui gère également l’économie, les finances et la 1ère banque du pays.”
Conflit d’Intérêts au sommet ?
Le propos de l’opposant met en lumière la concentration des pouvoirs entre les mains d’Oyima, un homme clé de l’appareil économique du pays. En plus de ses vastes portefeuilles ministériels, l’homme se voit confier l’intérim de la Vice-présidence du Gouvernement.
Mais c’est sa double casquette qui alimente la polémique : Oyima est, en effet, toujours à la tête de BGFIBank Holding, la première institution bancaire du pays, malgré les appels réclamant sa démission du groupe bancaire pour prévenir tout conflit d’intérêts flagrant entre la régulation étatique et la direction du secteur privé.
L’attaque de Bilie-By-Nze cible également la proximité géographique entre le Ministre d’État et le Président de la République, le Chef de l’État, Chef du Gouvernement, Brice Clotaire Oligui Nguema, soulignant qu’ils sont tous deux originaires d’Akieni, dans le Haut-Ogooué. Cette insistance sur l’origine commune est perçue comme une dénonciation d’un favoritisme, voire de clanisme, au sommet de l’État.










