Le PLF 2026 arrête les ressources et les dépenses de l’État à 7 233,3 milliards de francs CFA, marquant une augmentation de 5,2 % par rapport au budget de l’exercice précédent (6 875,4 milliards FCFA).
Selon les précisions du ministre Oyima cette croissance budgétaire vise à accroître l’investissement public dans des secteurs considérés comme prioritaires et générateurs de croissance. L’accent est mis sur les investissements productifs à fort impact social et à effet rapide, ciblant notamment l’énergie et l’eau, le BTP, l’agro-industrie, ainsi que l’éducation et la santé.
L’une des caractéristiques fondamentales de ce Projet de Loi de Finances est son objectif de croissance économique ambitieux, avec des prévisions tablant sur un taux de 7,9 % en 2026. Cette performance attendue est explicitement soutenue par l’expansion du secteur non pétrolier.
Le PLF 2026 est ainsi ancré dans des orientations claires en matière de souveraineté économique, de réformes structurelles et de renforcement de la gouvernance. Le contexte macroéconomique qui l’entoure s’appuie sur des hypothèses prudentes, marquant un retour à l’orthodoxie financière dans la gestion des fonds publics.
Afin d’atteindre les objectifs fixés, la stratégie du gouvernement en matière de mobilisation des ressources repose sur plusieurs leviers. Il est notamment prévu de mobiliser davantage de ressources internes, de procéder à la suppression des exonérations fiscales jugées abusives et de rationaliser les subventions.
Par ailleurs, un effort important est mis sur la digitalisation des recettes budgétaires pour l’exercice 2026. Cette mesure vise à améliorer le contrôle, la traçabilité et, in fine, à moderniser la gestion des finances publiques. Le processus d’élaboration de ce PLF a impliqué des conférences budgétaires ministérielles rigoureuses, tenues en deux phases en mai et juin 2024, pour la préparation des besoins et des arbitrages nécessaires à ce nouveau cadre financier.