Ce silence prolongé de la direction face aux préoccupations légitimes de ses employés soulève de sérieuses questions quant à la qualité du management et au respect du personnel au sein d’Orabank Gabon. Depuis son arrivée, la gestion de Mevi Carlos Maxime est de plus en plus décriée par les collaborateurs, qui se sentent ignorés et dont les conditions de travail se détériorent.
Le document, fruit d’une assemblée générale tenue le 3 mars 2025, détaille les sujets de discorde, notamment l’absence de communication officielle concernant la reprise du crédit à la consommation au personnel, pour laquelle les employés exigent une transparence totale et, en l’absence de reprise, une solution alternative et définitive. Le maintien de la demande de reclassements automatiques conformément à la convention collective est également souligné, la proposition de la direction de reporter ces reclassements à 2027 étant jugée inacceptable. La persistance de la revendication concernant la prise en charge des lunettes à hauteur de 400 000 FCFA est un autre point crucial, cet avantage étant considéré comme acquis et essentiel compte tenu du temps passé devant les écrans.
Les employés réclament également la mise en place de primes d’intérim dès lors qu’un collaborateur assure les fonctions de son supérieur, avec une clarification des modalités d’application, ainsi qu’une clarification urgente du mode de calcul de la Prime du Bilan, afin de garantir l’équité et la compréhension par tous. L’obtention d’un 14ème mois, à l’instar d’autres filiales du groupe Orabank, est une autre revendication forte, cette mesure étant jugée essentielle pour améliorer le pouvoir d’achat. L’uniformisation des avantages pour les responsables et chefs de services est demandée afin d’instaurer une équité entre tous les niveaux de management.
Un appel au recrutement local pour les postes stratégiques est lancé, dénonçant au passage le maintien en poste d’un directeur du recouvrement sans autorisation de travail. La promotion interne des caissières expérimentées est également souhaitée, afin de valoriser leur ancienneté et leur engagement. Des mesures concrètes pour la protection contre le harcèlement professionnel sont réclamées, garantissant un environnement de travail sain. Enfin, les conditions de travail jugées “insupportables” dans les services caisse et pool juridique, en raison de la chaleur excessive et de la présence de poussière, ainsi que la prolifération de moisissures dans le pool crédit et recouvrement, représentant un risque sanitaire majeur pour les employés, sont des points d’alerte majeurs.
Face à cette litanie de problèmes et à l’inertie de la direction, on peut légitimement s’interroger sur le climat social délétère qui règne au sein d’Orabank Gabon. Le silence de Mevi Carlos Maxime face à ces préoccupations ne fait qu’attiser le mécontentement et pourrait avoir des conséquences néfastes sur la motivation et la productivité des employés, ainsi que sur l’image de marque de l’institution.
Les délégués du personnel, dans leur courrier, se disent disposés à discuter et à trouver des solutions constructives. Reste à savoir si la direction générale d’Orabank Gabon entend enfin sortir de son silence et prendre ses responsabilités face aux légitimes attentes de ses collaborateurs.