Plus qu’un métier, une quête : “J’aime gagner !”
Pour Me Moumbembé, être avocat est bien plus qu’une profession, c’est une véritable passion animée par le désir de victoire. “J’aime gagner !”, a-t-il lancé, reconnaissant la difficulté de cette quête dans un métier où l’obligation est de moyens, non de résultat. Il y trouve une “grande joie” et une conviction profonde : “Je sens que dans telle affaire passionnante je suis pour la liberté, sincèrement je suis pour la liberté et immédiatement.” Nombreux sont ceux qu’il a défendus et qui, aujourd’hui encore, lui sont redevables.
Des dossiers qui font la une : de Kely Ondo aux Bongo, des libérations saluées
L’avocat a évoqué le sort du Lieutenant Kely Ondo, condamné à 15 ans de prison après le coup d’État manqué de 2019. Me Moumbembé garde espoir que son client et ses co-accusés bénéficient de la grâce présidentielle, rappelant une promesse faite en ce sens par le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Quant à la libération de Sylvia Bongo et Noureddin, ainsi que leur départ du Gabon, l’avocat a confirmé qu’il restait leur conseil. Sa satisfaction est palpable : “Je ne peux être que heureux. Ils sont libres. Ils ne sont pas au Gabon.” Il a tenu à exprimer sa gratitude envers le Président de la République, affirmant sans détour que sans son intervention, ils seraient “encore en prison.”
Solidarité confraternelle : la défense de Me Gisèle
Le sujet des démêlés judiciaires de Maître Gisèle Eyue Bekale, sa consœur soupçonnée d’être à l’origine de fuites dans l’affaire des vidéos de Sylvia et Noureddin, a également été abordé. “Je suis l’avocat de Me Gisèle”, a-t-il déclaré avec fermeté. Face aux convocations répétées de la Direction générale des recherches, Me Moumbembé a souligné le rôle crucial du bâtonnier et du conseil de l’ordre, qui ont “le droit, je dis bien le droit, le devoir et l’obligation de défendre ma consœur”, et par extension, de défendre la profession tout entière.
Une nuit d’effroi : l’intrusion armée à son domicile
L’interview a pris un tour plus personnel et inquiétant lorsqu’il est revenu sur l’intrusion récente à son domicile. “Aujourd’hui, si je suis là, c’est Dieu”, a-t-il confié, décrivant comment un inconnu armé d’une arme blanche a réussi à pénétrer chez lui à 5 heures du matin. Grâce à sa femme qui a entendu les vitres se briser, le pire a été évité. Me Moumbembé, bien qu’ayant un permis de port d’arme, a choisi de ne pas l’utiliser, prônant la maîtrise de soi même face au danger. “Même si vous avez raison, il faut avoir la maîtrise. Sinon vous allez tuer n’importe qui”, a-t-il averti, soulignant la mince ligne entre légitime défense et débordement tragique.