Le 25 août, la tension est montée d’un cran au quartier des Charbonnages, lorsque des agents municipaux ont saisi plusieurs clandos sur l’axe des Charbonnages, derrière la prison, pour non-paiement des taxes. Les transporteurs, dénonçant des prélèvements abusifs, ont bloqué la circulation pour protester.
Pris entre deux administrations
Les chauffeurs se disent pris en étau entre la mairie et le ministère des Transports. “La mairie de Libreville a longtemps géré le transport. C’est elle qui, via ses gestionnaires, venait à chaque fois prélever les taxes sur les transporteurs que nous sommes. Mais depuis un certain temps, le ministère des Transports veut aussi se réapproprier ses prérogatives”, a témoigné un transporteur interrogé par Gabon 1ère.
“On se retrouve dans une situation où l’on ne sait plus qui exactement doit gérer cette activité”, a-t-il ajouté.
Face à l’ampleur de la mobilisation, le maire de Libreville s’est rendu sur place pour tenter de rétablir le calme et débloquer la situation, devànt les caméras, visiblement engagé dans une bataille de communication contre le ministre des Transports.
Si la circulation a pu reprendre progressivement, les revendications des chauffeurs restent entières. Ils demandent une harmonisation des prélèvements et une reconnaissance officielle de leur activité.
Le communiqué de la mairie
En soirée, un communiqué officiel de la mairie a été diffusé, rappelant que la gestion de la voirie et des transports urbains relève de la compétence du maire, en vertu de la loi. Le texte insiste sur le fait que les taxes perçues par la commune ont été établies par une loi de finances, leur conférant ainsi une légitimité.
Reste à savoir si cette déclaration du délégué spécial mettra fin à la double imposition ou si les chauffeurs continueront d’être les victimes de ce conflit de compétences.