Nzigou a justifié sa décision par un “souci de cohérence”, soulignant le caractère non politique du président Oligui Nguema, un militaire contraint de s’entourer de civils pour gouverner. “Il travaille avec ceux qu’il a trouvés,” a-t-il déclaré, déplorant que ces alliés soient “majoritairement composés des gens qui ont piétiné ce pays.”
Selon lui, ces figures de l’ancien système, qu’il qualifie de “sorciers”, n’ont rien de nouveau à apporter. Il s’étonne de leur ralliement rapide au nouveau pouvoir, après avoir soutenu Ali Bongo Ondimba. “Ces gens, en fait, ils resteront des sorciers à vie,” a-t-il affirmé, citant leur “engagement auprès d’Oligui” comme preuve de leur inconstance. Il a notamment dénoncé l’opportunisme du Parti Démocratique Gabonais (PDG), qui “fête la fête de la libération” alors qu’elle a été menée contre son propre système.
Une opposition qui se cherche et se rassemble
Anges Kévin Nzigou a également fait un constat cinglant sur l’ancienne opposition, dont il a été un acteur majeur. Il a reconnu qu’elle n’avait pas suffisamment démontré sa “volonté de prendre le pouvoir” et s’était contentée d’organiser ses structures pour “empêcher de gouverner”. Ce manque de préparation a, selon lui, laissé le champ libre aux “personnes maléfiques” qui, “comme toutes les personnes maléfiques, le mal a toujours plus d’entrain.”
Il se positionne désormais comme le porte-étendard d’une “nouvelle” classe politique. Son objectif est de créer un espace pour des “personnes nouvelles qui aient une aspiration saine pour diriger le pays.” Pour lui, il est inconcevable de “le faire avec des gens qui ont tué ce pays,” et qui ne sauraient selon lui se départir de leurs anciennes pratiques.
FDS : une alternative face au statu quo
Le FDS, son nouveau parti, se veut être un creuset pour les Gabonais qui veulent “participer à un effort national” et “offrir autre chose à nos compatriotes.” En se démarquant de l’UDB, Nzigou souhaite proposer une “situation politique différente” avec des ambitions et des méthodes nouvelles. Il s’agit, selon lui, de “donner aux Gabonais une chance de se renouveler.”