Le projet, initialement prévu pour le 31 juillet, a été suspendu à la suite d’une plainte déposée par un groupe d’actionnaires minoritaires, mené par Christian Kerangall. Ces derniers accusent la direction d’avoir mené un « passage en force » lors de l’Assemblée générale extraordinaire du 25 juin 2025, au cours de laquelle la décision d’entrer en bourse a été validée. Selon les plaignants, certains votes n’auraient pas été pris en compte.
Henri-Claude Oyima, également ministre d’État et ministre de l’Économie et des Finances de son pays, a balayé ces accusations d’un revers de la main. « Nous sommes parfaitement sereins, car nous disposons de tous les éléments pour démontrer que la procédure s’est déroulée dans les règles », a-t-il déclaré, assurant que l’Assemblée générale a respecté toutes les exigences statutaires et légales. Il a également ajouté que le registre du capital ne montrait “aucune minorité de blocage constituée” et que les résultats avaient été validés par l’ensemble des participants.
Pour le président de BGFIBank, cette opposition n’a aucun fondement juridique. Il estime que « si des irrégularités avaient été constatées, elles auraient été immédiatement soulevées. »
Le dirigeant a conclu en affirmant sa détermination à mener à bien cette opération. « Tout cela sera évacué rapidement, et nous reprendrons le cours normal de l’introduction en bourse », a-t-il insisté, rappelant que le projet avait été acté dès 2019 et qu’il était « totalement serein car cette opération se fera. »
Après quatre décennies à la tête de BGFIBank, Henri-Claude Oyima a également abordé le sujet de sa succession. Bien qu’il n’ait pas révélé de nom, il a confirmé avoir déjà une idée précise de son successeur. « Vous pensez qu’après avoir dirigé pendant 40 ans, je n’ai pas une idée de qui peut me succéder ? Bien sûr que j’ai un nom », a-t-il déclaré.
Le président de BGFIBank a insisté sur l’importance d’une transition bien organisée, qu’il prévoit de faire « sans précipitation, avec méthode ». Il a conclu en rappelant qu’« une entreprise, c’est une chaîne de confiance entre des actionnaires, des collaborateurs, des clients. Et cette confiance ne se décrète pas. Elle se construit dans la durée. On ne l’abandonne pas brutalement. Il faut organiser la transition, choisir le bon moment, les bons profils, la bonne gouvernance ».