• Portrait
  • Société et culture
  • Sports
Le Confidentiel du Gabon
Aucun Résultat
Voir Tous les Résultats
  • Accueil
  • Actualités
  • Les coulisses du pouvoir
  • Business & réseaux
  • Nominations
  • Cold case
  • Le Brief du Jour
  • Qui Sommes-Nous ?
Le Confidentiel du Gabon
  • Accueil
  • Actualités
  • Les coulisses du pouvoir
  • Business & réseaux
  • Nominations
  • Cold case
  • Le Brief du Jour
  • Qui Sommes-Nous ?
Aucun Résultat
Voir Tous les Résultats
Le Confidentiel du Gabon
Aucun Résultat
Voir Tous les Résultats
Accueil Actualités

Landry Abaga Essono, président du SYNAMAG : « Il faut ensuite sortir les membres de l’exécutif et du parlement du conseil supérieur de la magistrature. Ils n’ont rien à y faire. »

Alors que le Gabon traverse une phase cruciale de transition politique et institutionnelle, le président du Syndicat national des magistrats du Gabon (SYNAMAG), Landry Abaga Essono tire la sonnette d'alarme. Lors de l'assemblée générale du 29 novembre 2024, il a déclaré l'ingérence de l'exécutif dans le fonctionnement de la justice, un phénomène qu'il qualifie de grave entrave à la séparation des pouvoirs et à l'indépendance des magistrats. Dans cet entretien exclusif, il revient sur les dangers de cette situation, les réformes nécessaires et les attentes du SYNAMAG envers les autorités de la transition.

Arnaud Mbeng Edou par Arnaud Mbeng Edou
10 décembre 2024
dans Actualités, Flash Infos, Les coulisses du pouvoir
Landry Abaga Essono, président du SYNAMAG : « Il faut ensuite sortir les membres de l’exécutif et du parlement du conseil supérieur de la magistrature. Ils n’ont rien à y faire. », montage Le Confidentiel.

Landry Abaga Essono, président du SYNAMAG : « Il faut ensuite sortir les membres de l’exécutif et du parlement du conseil supérieur de la magistrature. Ils n’ont rien à y faire. », montage Le Confidentiel.

Partager Sur FacebookPartager sur Twitter

Monsieur le Président, lors de l’assemblée générale du SYNAMAG tenue le 29 novembre 2024 au Palais de justice, vous avez tiré la sonnette d’alarme sur l’influence de l’exécutif dans le fonctionnement de la Justice. Pourriez-vous nous expliquer en quoi cette situation est préoccupante ?

A Lire Egalement

Audience de Noureddin Bongo Valentin : Entre révélations et pressions

L’Affaire Opiangah : Vers un non-lieu et la fin de la cavale ? Les déclarations choc de Maître Moumbembé

Sylvia et Noureddin Bongo dénoncent un “procès spectacle” imminent au Gabon

Cette situation est préoccupante à un double point de vue.

Elle est d’abord l’expression d’une violation flagrante de la constitution. En effet, l’influence de l’Exécutif dans le fonctionnement de l’appareille judiciaire est tout ce qu’il y a de plus incestueux dans un état de droit qui consacre le principe de la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

Ce principe signifie que Chacun de ces pouvoirs doit être confié à des organes différents et indépendants. Pour garantir l’équilibre des pouvoirs, aucun pouvoir de doit empiéter sur l’autre. Cette théorie cherche en effet à éviter la tyrannie et à combattre les abus de pouvoir parce que tout homme qui a le pouvoir est toujours tenté d’en abuser.

Elle est si importante qu’elle a été reprise par l’article 16 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, texte a valeur constitutionnelle qui dispose que : « toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de constitution »

Enfin, elle contrarie gravement l’indépendance des magistrats.

En effet, l’article 11 de la loi n°040/2023 du 26 octobre 2023 place les magistrats du parquet sous l’autorité du Ministre de la Justice, membre du gouvernement.

En plaçant les magistrats sous l’autorité d’un membre du gouvernement, comment peut-on attendre d’eux qu’ils rendent justice en toute impartialité ?

Que proposez-vous pour remédier à cette situation ?

Pour une justice crédible, indépendante et impartiale il faut commencer par améliorer des conditions de travail et de vie des magistrats par la mise à disposition de moyens leur permettant de rendre une justice de qualité.

Il faut ensuite sortir les membres de l’exécutif et du parlement du conseil supérieur de la magistrature. Ils n’ont rien à y faire.

Cet organe a en effet pour mission d’exercer l’autorité judiciaire en veillant de manière permanente à la bonne administration de la justice. Comment peut-on imaginer qu’un organe aussi important dans la carrière du magistrat soit présidé par le chef du pouvoir exécutif et sa Vice-Présidence assurée par le Ministre de la Justice ?Quelle indépendance peut-on attendre de la justice dans ces conditions ?

Il faut enfin améliorer les conditions de recrutement des magistrats en mettant l’accent sur les exigences de compétence et bonne moralité.

Vous avez également formulé un appel au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Que souhaitez-vous précisément de leur part ?

Nous avons formulé un appel à l’endroit du Président de la Transition en sa qualité de Président du conseil Supérieur de la Magistrature afin qu’il vienne lui-même se rendre compte de l’Etat de déliquescence dans lequel se trouve la justice gabonaise.

Lorsqu’on se fixe pour objectif de restaurer les institutions d’une République, la justice ne peut pas être relayée aux calendes grecques. Nous avons en effet l’impression que seule la restauration des institutions politiques semble retenir son attention. Or, à quelle véritable restauration des institutions peut-on parvenir sans restaurer les institutions judiciaires ?

À l’heure où le Gabon s’apprête à adopter une nouvelle Constitution, pensez-vous que vos revendications seront prises en compte ?

Nous espérons qu’elles seront prises en compte car l’édification d’un Gabon nouveau requièrent des autorités qu’elles repensent l’organisation et le fonctionnement des institutions judiciaires.

Un dernier mot pour conclure.

Je remercie « LE CONFIDENTIEL » pour l’intérêt qu’il accorde aux combats du SYNAMAG pour une justice digne et indépendante. Je souhaite que cette opportunité me soit à nouveau donnée pour d’avantage relayer le bien-fondé de notre cause.

Pour emprunter les mots du romancier philippin FRANCISCO SIONIL José, je termine en disant que « la justice n’est pas qu’une notion abstraite mais un besoin qui ne peut attendre demain. Elle est le droit du plus faible ».

L'URL courte de cet article est : https://www.leconfidentiel.ga/c56r
Partage35Tweet22EnvoyerPartage

Articles Recommandés pour vous

Audience de Noureddin Bongo Valentin : Entre révélations et pressions

Audience de Noureddin Bongo Valentin : Entre révélations et pressions

par Arnaud Mbeng Edou
6 juillet 2025
0

Au cours de cet échange, le juge admet sans détour subir des pressions considérables de la part du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI)....

L'Affaire Opiangah : Vers un non-lieu et la fin de la cavale ? Les déclarations choc de Maître Moumbembé, montage photo Le Confidentiel.

L’Affaire Opiangah : Vers un non-lieu et la fin de la cavale ? Les déclarations choc de Maître Moumbembé

par ANDREA MOUKOUAMA
5 juillet 2025
0

Maître Moumbembé, déjà connu pour avoir annoncé l'absence de procès contre Sylvia Bongo Ondimba et Noureddin Bongo Valentin après le coup d'État du 30 août 2023, a récidivé...

Sylvia et Noureddin Bongo dénoncent un "procès spectacle" imminent au Gabon, crédit DR.

Sylvia et Noureddin Bongo dénoncent un “procès spectacle” imminent au Gabon

par ANDREA MOUKOUAMA
3 juillet 2025
0

Sylvia Bongo, 62 ans, et Noureddin, 33 ans, tous deux de nationalité française, ont été entendus pour la première fois en tant que victimes lundi au tribunal judiciaire...

Gabon : Des preuves accablantes contre les Bongo aux mains de la justice, crédit DR.

Gabon : Des preuves accablantes contre les Bongo aux mains de la justice ?

par Arnaud Mbeng Edou
3 juillet 2025
0

Cependant, une source proche du dossier judiciaire au Gabon indique qu'au contraire, la tenue d'un procès truqué n'est « nullement nécessaire » au vu des « preuves accablantes...

Brice Clotaire Oligui Nguema invité par Donald Trump à la Maison Blanche

par Arnaud Mbeng Edou
3 juillet 2025
0

Oligui Nguema a reçu l'Ambassadrice Vernelle Trim Fitzpatrick pour un entretien qui confirme l'excellence des relations bilatérales. En effet, l'ambassadrice n'est pas venue les mains vides ! Elle...

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

UNE QUESTION ? CONTACTEZ NOUS

Toute l’équipe de Le Confidentiel reste à votre entière disposition pour tout renseignement complémentaire.

Par email : contact@leconfidentiel.net

Inscrivez-vous à notre Newsletter

  • Les appels de fonds suspects de Vincent de Paul Massassa dans un compte offshore aux entreprises pétrolières et gazières, crédit/Le Confidentiel

    Les appels de fonds suspects de Vincent de Paul Massassa dans un compte offshore aux entreprises pétrolières et gazières

    1066 partages
    Partage 426 Tweet 267
  • Grande Loge du Gabon : Jacques-Denis Tsanga succède à Ali Bongo Ondimba

    705 partages
    Partage 282 Tweet 176
  • Gabon : quand Brice Clotaire Oligui Nguema assume sa polygamie au sommet de l’Etat

    698 partages
    Partage 279 Tweet 175
  • Le Directeur général de la Sotrader Ahmed Bongo Ondimba viré

    660 partages
    Partage 264 Tweet 165
  • Le factice testament de Mohamed Nour Ed-Din Edouard Valentin BONGO

    590 partages
    Partage 236 Tweet 148

Dernière Info
Formation : 60 conducteurs de grues offshores mieux outillés
Olam Palm Gabon développe le réseau des pharmacies agréées CNAMGS
Reconnaissance du système TRACER par l’Union Européenne
GSEZ : La sécurité aérienne à tout prix
RSE : GSEZ échange avec ses parties prenantes
  Flash Infos
Audience de Noureddin Bongo Valentin : Entre révélations et pressions 6 juillet 2025
Gabon : Trois proches du ministre François Ndong Obiang inculpés pour « menaces et voies de fait » 28 juin 2025
Le Rassemblement des Bâtisseurs : L’officialisation du parti présidentiel reportée au 5 juillet ? 25 juin 2025
Déguerpissement au Carrefour SNI : Quand la “Venise de Lagos” se déplace à Libreville 23 juin 2025
Alexandre Barro Chambrier : Un Vice-Président du Gouvernement transparent ? 23 juin 2025
Next
Prev

© 2021 Le Confidentiel - Powered By Webmaster Freelance

Aucun Résultat
Voir Tous les Résultats
  • Accueil
  • Le Brief du Jour
  • Actualités
  • Business & réseaux
  • Les coulisses du pouvoir
  • Cold case
  • Nominations
  • Portrait
  • Infox
  • Société et culture
  • Sports
  • Qui Sommes-Nous ?
  • Contactez-Nous

© 2021 Le Confidentiel - Powered By Webmaster Freelance

WP Popups

Add you text in here

×
×