Des millions de francs suisses en suspens
Lancée à la suite d’une plainte déposée par l’État gabonais, l’enquête suisse portait sur des accusations de corruption et de blanchiment d’argent. Elle visait principalement le groupe de construction Sericom de Guido Santullo et ses contrats signés au Gabon. Bien que les investigations aient révélé des flux financiers suspects de près de 730 millions de francs suisses, les soupçons de corruption n’ont pas pu être formellement confirmés. Ce dénouement illustre la complexité de ce type de dossier international, où la collecte de preuves est un défi majeur.
Un changement de régime qui a tout bouleversé
La décision du MPC intervient après un revirement majeur de la situation politique au Gabon. Suite au coup d’État d’août 2023, la nouvelle administration gabonaise a retiré sa plainte et a signé un accord avec le groupe Sericom. Ce retrait a fondamentalement modifié les données du dossier, incitant probablement le ministère public suisse à ne plus poursuivre les investigations.
Ce classement définitif met un terme aux procédures pénales en Suisse et lève le gel des comptes bancaires de l’homme d’affaires. Il clos un chapitre important des contentieux judiciaires et politiques qui avaient agité le Gabon autour des activités de Guido Santullo pendant le règne du président déchu Ali Bongo.