Le PDG : une puissance organisationnelle intacte
L’analyse des listes de candidatures révèle un élément clé : la capacité de déploiement du PDG n’a pas faibli. Avec une présence totale sur le territoire national, le parti déchu a démontré qu’il n’avait rien perdu de sa structure et de ses moyens logistiques.
Cette force d’organisation, héritage de décennies au pouvoir, le distingue de la quasi-totalité des partis politiques et des indépendants, qui peinent à rivaliser sur l’ensemble des circonscriptions. En plaçant des candidats partout, le PDG ne se contente pas de participer ; il revendique son statut d’acteur national incontournable et lance un message clair : le parti est toujours debout.
L’enjeu de la reconquête des bastions
La stratégie du PDG est de reprendre la main dans les territoires où sa domination était historique. L’exemple de Port-Gentil, où l’ancien maire et fidèle du parti, Gabriel Tchango, tente de reconquérir le 3e arrondissement, est symptomatique de cette ambition. Ou encore dans le département de la Dola, dans la Ngounié, où le secrétaire général de l’UDB, Mays Mouissi dispute le siège de député avec l’incontournable ancien ministre du régime dechu d’Ali Bongo, Yves Fernand Manfoumbi.
Ces batailles locales, menées par des figures emblématiques du parti, sont cruciales. Une victoire de Tchango ou de Manfoumbi ou d’autres candidats du PDG dans des bastions stratégiques ne serait pas seulement une victoire électorale, mais une victoire psychologique et symbolique. Elle validerait la capacité du parti à mobiliser son électorat historique et à s’imposer face aux nouvelles forces politiques, y compris l’UDB.
Le PDG face à l’UDB : un rapport de force à redéfinir
Face au PDG, l’UDB, en tant que formation de la nouvelle majorité, doit transformer sa position en une hégémonie électorale. Elle a l’avantage de l’élan et du soutien du pouvoir en place. Cependant, le duel ne se joue pas à armes égales sur le plan de la longévité et de l’expérience de terrain.
Le PDG, malgré sa récente chute, conserve une mémoire organisationnelle et un maillage militant qui le rendent redoutable. Le succès du PDG dans ces élections dépendra de sa capacité à capitaliser sur cette force structurelle pour prouver que son influence dépasse celle d’un simple parti d’opposition.
En conclusion, si la situation actuelle donne l’impression d’un duel équilibré, les élections locales sont un test décisif pour le PDG. Une victoire significative, marquée par la reconquête de circonscriptions clés, pourrait le propulser au statut de première force politique du pays, marquant ainsi non pas une simple participation aux élections, mais un véritable retour au premier plan de la scène politique gabonaise.
Le verdict du 27 septembre révélera si le PDG, l’ancien géant, a la force de reprendre son leadership.