Ce 17 juin, au Palais Rénovation, Oligui Nguema, a présidé le coup d’envoi de cette session historique, confirmant l’annonce faite lors du Conseil des ministres du 4 juin. Ouvrant les travaux en sa qualité de président de la CND, Oligui Nguema a martelé l’objectif primordial de cette initiative : « la mise en place de cette instance stratégique vise à responsabiliser les autorités locales afin de mieux encadrer les populations et répondre efficacement à leurs besoins, soulignant que ces collectivités locales constituent le cadre institutionnel privilégié de la participation citoyenne à la vie de la Nation. » rapporte la communication du Palais Rénovation, souligne l’ambition d’une démocratie locale renforcée.
Pour Oligui Nguema, cet engagement n’est pas qu’une simple formalité juridique. Inscrit dans le sixième pilier de son projet de société, il s’agit de « bâtir un cadre légal adapté, garantissant un transfert effectif des compétences et des ressources vers les collectivités locales. » Une promesse claire de moyens pour accompagner les ambitions.
Cette session cruciale, tenue en présence de membres du Gouvernement, de partenaires techniques et financiers, ainsi que de représentants des collectivités locales, marque une étape décisive pour la décentralisation au Gabon.
La CND, instituée par la loi organique n°001/2014 du 15 juin 2015 et placée sous l’autorité du Chef du Gouvernement, a pour mission de proposer des mesures concrètes pour la mise en œuvre de la politique nationale de décentralisation. Les réunions préparatoires tenues en février et mars ont déjà porté leurs fruits. Cette session inaugurale a permis d’examiner les propositions du Comité Technique et d’adopter le Plan National de Transfert des Compétences de l’État aux Collectivités Locales. Ce plan constitue une véritable feuille de route pour l’opérationnalisation de la décentralisation.
D’ailleurs dans son discours d’ouverture, Oligui Nguema a exprimé des attentes précises : « j’attends au terme de ces travaux, que nous puissions adopter des mesures pertinentes qui déboucheront sur le transfert des compétences et des moyens de l’État dans sa première phase. »
Cette démarche confirme la volonté du Chef de l’État de faire de la décentralisation un levier essentiel pour une gouvernance locale efficace et un développement territorial équilibré, ancrant ainsi le Gabon dans une nouvelle ère de participation citoyenne et de prospérité partagée.