Le porte-parole de la présidence a expliqué que cette opération s’inscrit dans le cadre de l’aménagement de la zone “derrière l’Assemblée” en vue de la construction du boulevard de la Transition, d’une cité administrative et de l’aménagement du bassin versant Sainte-Marie-Awondo. Selon lui, ces projets sont essentiels pour la modernisation urbaine, la lutte contre les inondations récurrentes et la fluidification de la circulation dans la capitale.
Cependant, ces opérations de déguerpissement, qui ont débuté le 2 juin et se poursuivent dans les quartiers de Plaine-Orety, derrière l’Assemblée, l’Ambassade de Russie et de Chine, ont provoqué une vive émotion. De nombreuses familles se retrouvent sans abri, dormant à la belle étoile, faute de moyens et de solutions de relogement. Les victimes affirment n’avoir jamais été indemnisées, suscitant angoisses, incompréhensions et questionnements.
Face à cette situation, la présidence de la République a tenu à rassurer la population. Théophane Nzame-Nze Biyoghe a souligné que ces projets ne visent “en aucun cas à punir, mais plutôt à construire un cadre de vie digne et moderne pour tous”. Il a assuré que le président de la République “est sensible aux réactions diverses de l’opinion nationale” et qu’il “suit très attentivement ce dossier”. Le porte-parole a ajouté que les services compétents sont à l’œuvre pour veiller à ce que les droits légitimes des personnes impactées soient pris en compte tout au long du processus.
Le 9 juin, les victimes des déguerpissements avaient exigé la “suspension immédiate de tout déguerpissement sans relogement préalable, la mise en place d’une commission d’enquête indépendante, la publication de toutes les listes d’indemnisations, le relogement d’urgence des familles déguerpies dans des conditions humaines et l’indemnisation intégrale des pertes”. Malgré ces appels, les démolitions continuent de se poursuivre.