Face à cette situation, Dieudonné Minlama Mintogo, président d’Ensemble Pour la République et ancien candidat à la présidentielle de 2016, lance un appel poignant et pressant à la solidarité nationale et à la responsabilité gouvernementale.
Minlama Mintogo le rappelle avec force : le logement n’est pas un luxe, mais un besoin physiologique fondamental de l’être humain, au même titre que l’oxygène ou la nourriture. Plus encore, il est un droit fondamental, reconnu par des instruments internationaux majeurs tels que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et le Pacte International relatif aux Droits Économiques, Sociaux et Culturels. Ces textes, insiste-t-il, obligent les États à assurer l’accès au logement pour tous et à protéger leurs citoyens contre les expulsions forcées et le logement indigne.
Pourtant, à Libreville, “des milliers de nos compatriotes sont privés de ce besoin et de ce droit essentiels”, déplore-t-il. Cette réalité est d’autant plus dure que la plupart des familles gabonaises vivent déjà dans une précarité notoire, peinant à joindre les deux bouts. Le déficit criant de logements dignes dans la capitale, couplé aux conditions d’accès difficiles – avec des frais d’agence, des cautions et des mois d’avance souvent exorbitants – aggrave considérablement la détresse des personnes affectées.
“Nous ne pouvons pas rester insensibles, il faut agir vite et maintenant !”, martèle Dieudonné Minlama Mintogo. Il qualifie cette crise comme “l’une des plus grandes crises sociales et humanitaires de l’histoire de notre pays”. Il exhorte chaque Gabonais et Gabonaise à manifester concrètement son soutien à “nos frères et sœurs en difficulté par une contribution financière ou par un don en nature”.
Son appel s’étend aux confessions religieuses et aux organisations de la société civile, les invitant à organiser de vastes “chaînes de solidarité pour venir en aide à nos compatriotes en détresse”. Il rappelle les mobilisations passées du Gabon pour d’autres nations : “Nous l’avons fait pour Haïti, pour la Somalie, pour la Guinée Équatoriale et pour bien d’autres communautés, l’heure est venue pour que nous nous mobilisions pour nos compatriotes !”.
Minlama Mintogo ne se dérobe pas aux questions de responsabilité. Sans ignorer la “cupidité ou la duplicité de certains compatriotes”, il souligne avec fermeté que “l’absence de logements décents, le déficit en logements sociaux, les constructions anarchiques, la faiblesse de l’urbanisation de la ville incombe au premier chef aux différents gouvernements”.
Son appel au gouvernement est clair : il faut faire preuve de “flexibilité, de responsabilité et de dialogue”. Il exige l’ouverture immédiate de discussions avec les organisations des personnes déguerpies afin de “trouver ensemble les moyens et les procédures pour un meilleur accompagnement des victimes”. Plus concrètement, il demande que les forces de défense et de sécurité soient mobilisées pour “installer les camps d’accueil afin d’abriter les familles dans l’incapacité de se reloger rapidement”.
En guise de conclusion, Dieudonné Minlama Mintogo insiste sur l’unité face à l’adversité : “Il s’agit de nos compatriotes. La violence, l’invective, la fuite en avant ou la confrontation ne pourront malheureusement pas nous aider à sortir du gué. Restons solidaires et unis.”