Si, malgré les interminables revendications de ses collaborateurs, il n’avait jamais été inquiété, l’arrivée de Henri-Claude Oyima à la tête du ministère de l’Économie et des Finances et, surtout, en charge de la lutte contre la vie chère – un portefeuille stratégique au cœur de la politique du gouvernement pour soulager le panier de la ménagère –, a eu raison de son management jugé approximatif selon plusieurs proches du ministre.
Las, Oyima s’est résolu à proposer la démission de son directeur en Conseil des ministres, malgré plusieurs rappels à l’ordre.
Son départ intervient donc après une longue période de tensions et une grève illimitée entamée depuis deux mois par les agents de son service. Le Syndicat des Agents de l’Administration de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (SAACCRF) réclamait le départ de leur directeur général, lui reprochant une gestion distante et un manque de leadership.
Selon le syndicat, Fabrice Andjoua Bongo Ondimba aurait dirigé son service depuis Dubaï, laissant les agents sans interlocuteur direct pour répondre à leurs revendications. Cette situation a conduit à un mouvement de contestation qui a finalement abouti à son remplacement, marquant la fin de sa présence à la tête de cette administration.